Depuis mon arrivée sur SensCritique (2 ans et demi), je n'avais pas encore fait de Top 10 Albums.
Et pourtant la musique tient une grande place dans ma petite vie. Comme pour beaucoup d'entre nous, si la musique (sa richesse et sa variété) n'existait pas, je pense que l'on peut affirmer qu'il y a aurait un [grand] vide dans ma vie (le parallèle serait le même pour la lecture). Je crois pouvoir dire que pas un jour ne passe sans que la musique ne me tienne compagnie. L'une de mes addictions les plus saines me semble t-il.


Mais avant de continuer plus loin, sachez que je ne suis pas mélomane pour un sou, que je n'ai nulle connaissance technique, et que mes oreilles n'ont acquis aucune espèce de sens aigü me permettant de détecter le bon du mauvais (encore que ce soit une notion subjective).


Nous sommes en présence d'un album dont les compositions devaient servir de BO pour un film mais ce dernier ne s'est jamais fait. Puis un jour, John Murphy a décidé de le reprendre et de réarranger ses morceaux, car il les aimait beaucoup, afin d'en faire un album (merci à -Icarus- pour l'information). [Source Wiki : 2011 : Anonymous de Roland Emmerich (composition non utilisée) - Parle-t-on de cet album ? Si quelqu'un a la réponse, je suis preneuse]


Depuis ma première écoute, totalement par hasard je dois l'avouer, je suis tombée amoureuse de cet album. C'est en cherchant des albums de John Murphy, que je connaissais déjà pour les OST de 28 Days Later et de 28 Weeks Later, que la pochette de l'album a retenu mon attention. L'un des avantages d'internet, c'est son instantanéité. Tu cliques, et d'un seul coup, plus rien n'existe autour de toi, c'en est presque magique.


Première claque. Surprise, la fiche n'existe pas sur SensCritique, mais il en faut plus pour me rebuter. Ni une, ni deux, je retrousse mes manches, ne pouvant pas laisser passer cette injustice, le monde doit savoir qu'un tel album existe, et la vérité éclatera d'abord sur SensCritique !


Je me lâche sur les recommandations, et suis ravie de voir les envies apparaître dans le fil d'actualité (mais au final, beaucoup d'envies et peu d'écoutes, ça ne va pas du tout, tellement que j'en ai supprimé mon compte par dépit ! ^.^)


Soyons honnête. Ma première note a été un 8♥/10. Un peu frileuse, mais comment (com)prendre cet album ? J'étais perdue, mais je savais d'ores et déjà qu'il aurait une place spéciale dans mon cœur.


Depuis quelques semaines, je l'écoute en boucle, la note est montée à 9♥/10. Mais ce n'est pas lui rendre justice. Cet album me donne de l'amour, je me sens aimée, c'est vraiment con à dire (et encore plus à écrire), mais il existe une relation entre lui et moi. Ici, point de paroles pour me perturber, l'écoute est fluide et limpide, sans que je ressente la moindre interruption.
Du début à la fin, je suis tantôt bercée, tantôt malmenée (3:59am), et j'aime ça.
Par moment je plane (fait suffisament rare pour le souligner), et puis vient le morceau où les larmes se glissent à la bordure délicate de mes cils. Mais c'est cette douceur qui pourrait m'amener à pleurer, je la sens comme une caresse, qui vient me réchauffer le cœur.
Je n'arrive pas à expliquer pourquoi certains morceaux m'émeuvent autant, mais à quoi bon trouver une explication, parfois nous sommes touché(e)s, et il faut savoir se laisser porter.


Et c'est bien ce que fait cet album, il m'emporte. C'est un peu comme si j'étais étendue sur l'eau, avec ce sentiment de calme, voire de plénitude, les yeux fermés, portée par cette masse protectrice qui tend à me délester de ces poids qui m'empêchent de respirer. Je me sens légère et vivante.


Quand j'écoute Dead Ballerina, j'ai l'impression de voir la beauté des choses qui m'entourent, c'est comme si je sortais de ma grisaille quotidienne, et que mon cœur explosait. J'ai le sourire. Je me sens heureuse.


Juste après, Automatic change complètement de rythme, ça pourra en perturber certain(e)s mais moi je ressens du plaisir comme c'est pas permis. Si l'album me prend autant aux tripes, c'est aussi parce que je le trouve parfois mélancolique (Boy - Fade to...), et que ça résonne en moi, mais force est de constater que c'est une douce mélancolie, point de noirceur à l'horizon.


Je vous encourage à découvrir cet album truffé de mélodies délicieuses et harmonieuses, emportées par un rythme qui alterne douceur et force mais avec une fluidité désarmante. Un mélange des genres des plus surprenants, mais complètement remuant, un album que j'aime dans sa totalité (rarissime chez moi).


Je me permets d'éditer ma critique afin d'y intégrer l'avis de l'un de mes éclaireurs, Ozymandyas, qui complète ma bafouille.



C'est assez difficile à résumer. C'est le genre d'album qui ne se résume pas, mais qui s'écoute, qui se vit. On sent certes que l'album est à la base une BO faite pour supporter des images, mais chaque musique dégage une telle puissance émotionnelle, une telle force, que même sans les images John Murphy parvient à nous toucher, à nous bouleverser. J'aimerais bien mettre en avant certains titres, mais ils sont tous extraordinairement bons, c'est l'un des premiers albums auxquels je ne mets 7 qu'à deux titres.
Je vous le conseille, évidemment. A tout le monde. Avec une seule douzaine de titres, John Murphy réussit le tour de force de nous faire regretter l'abandon du projet de film pour lequel cette BO a été créée. Chose rare : après une bonne trentaine d'écoutes, je me laisse toujours autant bercer par les mélodies de telle ou telle musique, décelant chaque fois une chose nouvelle, quelque chose qui va toujours réussir à me surprendre et m'émouvoir de plus belle.
C'est beau, putain. Ecoutez-le, franchement. Oui, c'est un ordre.


Ornithogaleenombelle
10

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Créée

le 25 juil. 2015

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