Comedown Machine
6.1
Comedown Machine

Album de The Strokes (2013)

Les mois ont passé depuis ma première écoute mais je ressens le besoin de pondre une critique sur le tapis là tout de suite. Il faut que je lâche un bon gros pavé après tout ce que j'ai lu (coucou les Inrocks) ou entendu sur cette machine qui vient du bas.

En fait j'ai beaucoup repensé à ce que je ressentais sur cette onzaine de morceaux après avoir écouté la dernière mouture des Daft Punk. Parce que eux aussi après avoir livrer des opus violents, reconnus et adulés par tous ont décidé de passé à un truc smoooootie que tu écoutes calé dans le canapé ou le jacuzzi, suivant ton ISF.
Forcément ça râle chez les fans de la première heure parce que pour un groupe comme pour l'autre avant il y avait de l'energie avant il y avait de l'idée et avant de toute façon c'était mieux parce qu'on l'a écrit noir sur blanc à peu près partout. Parce que la house et le rock ont atteint leur zénith la décennie dernière et que malgré tout les efforts que nous ferons nous ne reviendrons jamais à cette époque.

C'est ça un fan, c'est avant tout quelqu'un qui possède une nostalgie démesuré, qui n'est pas contre un petit peu de nouveauté mais qui aime tellement ce avec quoi il a grandit qu'il en remangerait jusqu'à ce que ça lui sorte par les narines. Et si le virage à 180° peut faire mal à quelqu'un c'est forcément au fan. Parce qu'il a usé ses vinyles de Discovery et First impressions of Earth, qu'il connait chaque chanson par cœur et qu'il a la tête bourré de souvenir.

Je n'en veux pas à toi, le fan. Pas plus qu'à celui qui critiquera un film Harry Potter parce que dans le livre c'était mieux. La nostalgie a ce côté attendrissant qui fait qu'il est dur d'en vouloir au fan, moins aux Inrocks (faut pas déconner avec leur liste de 7 arguments contre l'album).

Bref, il serait peut être temps de parler de Random Access Memories, euh pardon de Comedown Machine.
Et j'ai oublié de préciser d'emblée que c'est là ma réelle première approche des Strokes si on met à part deux trois chansons entendus par-ci par-là. Sans connaître le passif rock des 5 gus je m'enchante donc devant One Way Trigger puis All The Time puis enfin tout l'album.
Car il y a là quelque chose de magique, un assortiment de mélodie qui n'a rien d'incroyable, grandiose ou quoi que ce soit, non les chansons se révèlent simple mais diablement entraînantes. La flemme de vous faire un point par point alors que je pourrais parler simplement pendant 30 minutes de Welcome to Japan qui résume bien l'album. Une voix suave, un riff chanmé et un final stratosphérique.

Oui j'ai écouté tout les autres albums, j'ai lu les problèmes du groupe (mais sérieusement OSEF on est pas dans VSD) et j'ai réécouté Comedown Machine après tout ça. Mais pour moi cette atmosphère mystérieuse, sans promo, réel clip ou même live donne une saveur particulière à l'album. Cette voix qui a tant criée jusqu'à la mort auparavant et qui révèle pourtant ses plus belles performances à présent dans des tons doux, chauds et lounge (ouais Julian t'es ma biatch) s'allie à merveille à des compos tantôt rock mais pas trop tantôt pop. C'est un peu beaucoup rétro mais moins vieillo à mon sens que leur premiers albums qui me donnent la sensation de cette vieille musique à papa super noisy mais qui n'apporte rien de nouveau et se complait dans une nostalgie invraisemblable (album de la décennie ? wut ???).

Les Strokes que je ne connaissais qu'à peine il y a 6 mois m'ont rendu malade. Malade d'une nostalgie inversée quand j'ai découvert Angles le mal aimé et qui pourtant contient des pépites comme Under Cover Darkness ou Taken for a Fool. Une nostalgie creshendo (à cause d'une écoute où j'ai remonté le temps) pour les chansons de plus en plus récentes du groupes mais aussi leur clips, leur look, toussa toussa.
J'ai commencé avec Comedown Machine et je suis devenu fan. Fuck.
Kaptain-Kharma
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2013

Créée

le 12 juin 2013

Critique lue 963 fois

14 j'aime

2 commentaires

Kaptain-Kharma

Écrit par

Critique lue 963 fois

14
2

D'autres avis sur Comedown Machine

Comedown Machine
Ripailloux
7

Critique de Comedown Machine par Ripailloux

Lorsque j'étais jeune je me goinfrais des Strokes. Room On Fire d'abord, mais de façon encore assez mesurée, puis surtout First Impressions Of Earth, mon premier véritable coup de cœur. Etrange...

le 22 mars 2013

24 j'aime

3

Comedown Machine
MC_Sauteuse
7

Le roi est mort, vive le roi !

En 2001 sort Is this it, et déjà la messe était dite. Album de la décennie, album d'un groupe, album que se traînera finalement les cinq New-Yorkais, comme un boulet au pied d'un prisonnier qui...

le 7 avr. 2013

18 j'aime

5

Comedown Machine
joseaxe9
9

Vous l'aimerez un jour, vous l'aimerez !

Comedown Machine n'est pas fait pour être adoré d'entrée de jeu. Il faut le comprendre pour l'aimer, rentrer en empathie (lolilol) avec lui pour l'adorer. Déjà il ne se montre pas tendre avec les...

le 4 avr. 2013

14 j'aime

4

Du même critique

We Will Always Love You
Kaptain-Kharma
10

Des samples et des hommes

Inutile de rabâcher l'histoire de The Avalanches, un simili Beastie Boys au départ (un délice que ce live On Recovery où Tony Diblasi essaye de casser un vinyle, en vain) qui laissera ensuite le...

le 15 déc. 2020

23 j'aime

1

The World Is Mine
Kaptain-Kharma
8

Le monde a mauvaise mine

A force de lire des shonens bâtards quand on a 15 il y a deux voies qui s'ouvrent à nous : continuer à lire uniquement du One Piece, Dragon Ball Z et Naruto en pensant que le manga se résume...

le 3 déc. 2013

16 j'aime

2