C'est officiel, Matthew Bellamy est devenu fou. Après The Resistance, œuvre bouffie, pataude et grasse, le bougre ainsi que les deux autres larons de Muse reviennent sur les terres de la grandiloquence théatrale avec The 2nd Law, un disque sans cohérence, sans fil conducteur mais sous influences permanentes. Chez Tarantino, on appelle ça du post-modernisme, ici de la soupe recyclée car il manque un élément pour ressembler à l'œuvre du papa de Kill Bill : un talent.
Non pas que tout soit à jeter, loin de là, mais c'est plus épaté par la tragi-comédie d'un Matthew Bellamy se prenant pour un Freddy Mercury du pauvre. The 2nd Law est un généreux pancake recouvert de sirop d'érable, de chantilly, de matière grasse, d'une couche de beurre et de mayonnaise, à donner l'envie de gerber en 3 titres chrono. Le parfait disque pour se réveiller avant d'aller au bureau, pour peu que l'on habite proche de son travail...