The 2nd Law par Johnny_Boy

Muse et moi, une grande histoire. Premier concert dans une minuscule salle, même pas pleine, à la sortie de Showbiz. Par la suite j'enchainerais une bonne quinzaine de leurs concerts, en passant même par le Wembley Stadium, c'est dire si le contraste est saisissant. J'ai donc parfaitement suivi l'évolution du groupe au travers de leurs albums, parfois brillants, parfois un peu moins, mais à chaque fois beaucoup de bonne choses à en retirer.

Ce dernier album pour moi ne déroge pas à la règle, énormément de bonnes choses malgré la critique plutôt acerbe. Oui Muse a changé, oui le groupe a évolué et exploré d'autres pistes et pour mon bonheur total. Cet album s'inspire évidemment de multitude de choses qui ont été fait par le passé, mais qui ne le fait pas de nos jours? Bellamy, énormissime musicien qui n'a plus rien à prouver a cette capacité à extraire le meilleur et de le faire briller à sa sauce, avec à chaque fois une orchestration luxueuse travaillée au millimètre. Ses deux compères, qui n'ont rien à lui envier, apportent ce qu'il faut pour produire des morceaux qui tiennent totalement la route, et relèvent souvent du génie.

The 2nd Law surprend, et c'est tant mieux. L'époque du sublimissime Origin of Symetry est loin derrière et le groupe cherche à voir plus loin, à faire d'autre choses, finalement à faire ce qu'ils ont envie! Mais ils le font toujours aussi bien, et très peu de groupe arrivent à se renouveler ainsi sur 6 albums! Mention spéciale pour Madness, Panic Station et Follow Me, 3 chansons avec lesquelles ils ont vraiment pris le risque d'aller plus loin que ce qui a fait leur succès.

Finalement en écoutant cet album il m'est venu l'envie que Bellamy se fasse un jour un trip avec un album solo et qu'il se lâche vraiment! Ce qu'il ose peut être pas faire avec Muse, car c'est clair, à l'écoute de cet album on sent une envie de casser totalement les balises posées au fil des albums du groupe et d'aller voir plus loin, au risque de perdre quelques fans au passage. Et alors? Tant pis pour eux.