Mes biens chers frères, pauvres âmes égarées, je vais vous révéler la funeste vérité sur l'album multi-platiné de Pink Floyd, le classique indémodable du patchouli avec du poil sous les bras, Dark Side Of The Moon.

En 1974, Pink Floyd n'est déjà plus un groupe anglais et n'a plus rien à voir avec les débuts de pop psychédélique, David Gilmour, le lourdingue a remplacé Syd Barrett, qui n'a plus aucune influence sur le groupe et « Dark Side Of The Moon » se vendra à plus de 30 millions d'exemplaires de part le monde, devenant le deuxième album de musique le plus vendu de tous les temps et tout le monde s'efforce à dire que cet album est le chef-d'oeuvre du groupe. Un succès qui ne manquera pas de mettre la puce à l'oreille de notre Eglise, toujours vigilante. La messe peut commencer.


« Speak To Me » n'est qu'une intro minable qui reprend tous les pires samples de l'album. « On The Run » qui sonne aussi futuriste qu'un film de Truffaut avec ses bip-bips cheaps et sa rythmique de train électrique. Quand à « Breathe in the air », je ne préfère même pas en parler tant cela m'évoque un spot de pub pour le Club Med ou Center Parks.

Seules les trois chansons de la fin apportent leurs lots de bonnes choses. « Any Colour You Like » pourrait être considéré comme une très bonne démo technique pour un synthétiseur mais possède un groove unique. « Brain Damage », un faible et énième hommage à Barrett, une chanson pop malsaine et simple qu'ils ont quand même réussi à pourrir avec leurs éternels solos en plomb et les chœurs neuneus. Et la dernière chanson « Eclipse » seule vraie chanson psychédélique de l'album qui conclut de très belle manière un album qui ne le méritait pas. Deux minutes qui rappellent amèrement ce que Pink Floyd est capable de faire avec un peu d'humilité.

Mais il y a pire, il y a le milieu, l'enchaînement des quatre plus longues chansons qui sont pourtant considérées comme les meilleurs de l'album, les plus abouties.

Il y a d'abord « Time » qui commence avec ses agaçants bruits d'horloge (c'est pour faire cool) mais surtout avec une intro prenante et angoissante, des notes de synthés, des percussions inédites, une basse posée. On se dit « Tiens, un bon morceau, enfin ! » Mais non ! Après deux minutes la purée de chœurs et de guitares revient. Certes ce n'est pas la pire, mais quelle déception de passer de cette intro à cette guimauve trop sucrée.

Pour la suivante, même pas besoin de faire une critique, une petite histoire suffit. Clare Torry qui hurle sur « The Great Gig In The Sky » n'a pu en fait enregistrer qu'une seule prise de son pour la voix. Cette dernière est sortie de la cabine en étant convaincu d'avoir mal chanter, mais les quatre autres l'ont persuadée que c'était la bonne. Mais s'ils ont dit ça c'est surtout parce que ces connards étaient des radins de première (surtout Waters). La malheureuse n'a reçu comme salaire que les 30 livres payées à l'enregistrement. Cette dernière, même pas créditée à la composition pour son improvisation du chant, a du entrer en conflit avec EMI pour toucher une somme qui lui revenait de droit. En même temps heureusement, vous imaginez Gilmour en train de faire des « haaaa » sur ce piano déprimant ?

Je ne vais pas parler de celle qui suit, je la ferai après. Je vais plutôt aborder un sujet grave. Dans « Us And Them », il y la pire manifestation musicale des années 70 : le saxophone dégoulinant qui a hanté les bandes-sons des films de série B pendant de longues années. Un saxo qui a engendré de nombreux morceaux de merde sur lesquels les gays se frottaient langoureusement, pendant des heures, alors que le SIDA attendait son heure. D'une certaine manière on pourrait en déduire que Pink Floyd a joué un rôle important dans la propagation dans cette maladie et que personne n'a rien fait pour empêcher cela ! Quelle honte.

Et enfin je finirais par le single, le tube, « Money ». Cette immondice qui commence sur des sons de caisses enregistreuses censés faire « expérimental » à l'instar de « Time » qui possède la même structure, un orgue Hammond entendu milles fois, et surtout le « chant » de Gilmour, qui se plaint, qui chouine ou qui pleurniche en permanence. Au bout de deux minutes, la chanson repart vers les tréfonds de la cuisine selon Pink Floyd : des lasagnes de sons où les bolognaises de synthés se superposent avec un saxo collant et périmé. Gilmour est un boucher qui joue de la guitare comme on hache de la viande. Au final, il manque cruellement d'épices et d'herbes aromatiques pour relever la recette, ou juste d'un peu de sel pour faire passer. Du plat surgelé en puissance.

Dans les anecdotes de merde on pourrait ajouter que l'album a été produit par Alan Parsons, le responsable d'un des plus mauvais groupe de rock progressif de tous les temps, qui porte son nom. Voilà, il suffit de faire le lien. Et je ne parlerai même pas de la pochette ringarde qui hante les t-shirts des vieux types aux cheveux longs et gras qui traîne au fond des boutiques de disques sans parler à personne.

En popularisant la musique progressive, Pink Floyd est responsable de l'apparition d'une flopée de groupes de rock progressif de bas étage. Une époque où l'unique activité consistait à végéter dans un canapé puant le patchouli, à gober des acides tout en étant profondément absorbé par des chansons de 28 minutes avec des nappes de synthés ignobles et des samples douteux. Toute une génération d'occidentaux fainéants ne se déplaçant même plus pour aller au boulot. C'est ce qui a rendu l'Amérique amorphe dans les années 70. On pourrait même aller plus loin en affirmant que la crise de 73, c'est Dark Side Of The Moon ! Le président Carter lui-même a signé les accords d'Helsinki après avoir écouté l'album, vendant ainsi l'âme de l'Amérique aux communistes. Et je ne parle même pas de l'influence de leur musique sur le moral des GI au fin fond du Vietnam. L'album sort, un an plus tard la guerre se terminait dans la honte. Les preuves son accablantes.

A tous les fans hargneux du Floyd, je demanderai d'ouvrir les yeux, de reconnaître l'évidence biblique et de repenser aux première offrandes du groupe à notre église quand Barrett était encore en état de composer, de réécouter Meddle ou Wish You Were Here et d'agir avec compassion pour cette critique car cela aurait pu être pire. j'aurais pu vous parler du plus mauvais double album de tous les temps, cet ignoble ramassis de solos imbitables et de théories abracadabrantesques qu'est The Wall.
MrShuffle
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le 23 déc. 2011

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