Ce bouquin fait partie de ceux dont le titre déroute. Test probant du feuilletage : en 5 min et malgré un trait qui semble hésitant, on se laisse happer par l'histoire. Beaucoup moins obscure qu'il n'y paraît, et d'une ; racontée avec un savoir-faire consommé, de deux. Parfait exemple de la priorité du scénario sur le dessin, et de la modestie de l'auteur, qui s'il ne fait aucunement étalage de son talent, se révèle parfaitement à l'aise dans la transmission des idées, des ambiances et de la psychologie des personnages. Quelque chose de commun avec Riad Sattouf dans l'apparente facilité des partis pris graphiques. L'épaisseur est trompeuse car la mise en page observe une alternance de densité qui rend la lecture agréable et rapide. Cet opus rappelle "Box office poison" d'Alex Robinson, en ce qu'il croise intelligemment les errances d'un groupe d'individus, sans se focaliser sur l'un d'entre eux. On adhère sans effort à cette chronique ni euphorique, ni déprimante, qui dépeint les derniers jours d'une cellule familiale américaine avant dispersion. Life goes on !

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tizboe

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le 3 oct. 2010

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