Rétablissons un fait tout de suite, Albator/Harlock n'est pas un Corsaire (au service d'un État, pouvoir ou gouvernement quelconque) mais bien un Pirate (au service des ses fesses!).

La chose étant dite, encore quelques mots de nostalgie avant de commencer, étant pile-poil dans la génération qui a grandi avec de beau ténébreux, j'ai eu un immense plaisir à enfin connaître la fin du chapitre des Sylvidres au moins sur format papier, à défaut d'avoir pu voir l'intégralité de la série Albator 78 (un jour il faudra que je m'attaque à l'autre série Albator 84!!).

Harlock de son vrai nom, est un personnage créé en par M. Leiji Matsumoto en 1977 (également auteur de Galaxy Express 999, Queen Emeraldia, dont les différents héros et héroïnes évoluent dans le même univers).
Il s'agit d'un héros ténébreux aux allures de poseur un chouilla anxiogène, avec sa joue balafrée et son bandeau sur l’œil! Il n'en reste pas moins un homme d'honneur, animé d'une soif de liberté et de rédemption de l'humanité...dont il a une piètre opinion.
L'action se déroule dans un futur lointain, sur une Terre dont les humains sont devenus d'indolentes créatures sans autres ambitions que de se divertir, de vivre une existence sans heurts et sans vagues. Une humanité en pleine déchéance peuplée de Sybarites...au secours!
Un jour une grande sphère noire ébène se pose sur Terre, entrainant quelques problèmes d'ordre technique, mais ne questionnant pas outre mesure des gouvernants et habitants de la Terre, qui préfèrent dormir ou disserter de leur prochaine partie de golf.
S'en suit la mort d'un scientifique, l'un des rares humains se posant encore des questions. Albator décide de prendre sous son aile le fils du professeur, et de l'amener à se ranger sous son étendard, en devenant membre d'équipage du fabuleux vaisseau Arcadia, unique rempart contre les toutes puissantes Sylvidres qui tentent de s'emparer de la Terre.

Un scénario de SF somme toute basique au service d'un riche univers et d'une histoire dense et complexe, non manichéenne, avec parfois de vrais morceaux d'humour noir et potache aussi notamment par ces personnages caricaturaux ou grotesques (l'une des marques de fabrique de l'auteur étant de faire des femmes longilignes et belles, et des hommes homoncules!) mais charismatiques et humains.
Au delà du divertissement, Mastumoto développe une réflexion sur la nature humaine lorsqu'elle est à ce point satisfaite d'elle-même et dénuée de volonté ou d'ambition. A ce titre, et au-delà de ce manga, l’œuvre de l'auteur bascule très souvent dans le pessimisme sur la nature humaine, ces héros étant également des héros romantiques, mais aussi les rares êtres capables de s'extraire de leur condition, comme quoi il reste de l'espoir.

Ce pavé est un très agréable Opéra spatiale, et fait pleinement parti de notre patrimoine BD.
Cosmoclems
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le 4 févr. 2015

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