Magnifique comics s’inscrivant dans une histoire aux ramifications bien plus vaste que cette seule série, Swamp Thing fait partie des meilleurs titres des New 52, la redéfinition de l’Univers Dc Comics. Scott Snyder au scénario, tout en se référant au personnage crée dans les années 70’s par Len Wein et Bernie Leiston, puis redéfini par Alan Moore dans les années 80’s, rompt avec les usages.
Swamp Thing, la Créature du Marais, est connecté à la Sève, un réseau mystique reliant tous les végétaux de l’Univers ; les Créatures du Marais ont toujours été, et forment le Parlement des Arbres.
Mais deux autres règnes sont en lutte constante pour la prédominance : Le Sang qui s’étend sur le règne animal, et la Nécrose qui commande à tout ce qui est mort. Depuis des temps immémoriaux, luttes et alliances opposent ces forces élémentaires.
Alec Holland, un scientifique à la recherche de sa propre vie et de sa propre mémoire, est lié à la précédente incarnation de la Créature du marais qui lui avait emprunté sa personnalité, il a les souvenirs de la créature, et l’impression d’avoir vécu une autre vie, et sent constamment l’appel de la Sève à devenir son Hérault.
Parallèlement la Nécrose s’est mise en marche afin de réveiller son propre Avatar, et l’avenir des règnes du vivant semble compromis. Qui plus est sur son chemin Alec Holland va rencontrer une vieille connaissance, ou plutôt une personne qu'il connait au travers des souvenirs du dernier Swamp Thing, Abigail Arcane, la femme que la Créature aimait.
Bien sûr comme dans la vie les choses ne sont jamais simples, ce n'est pas à de simples retrouvailles romantiques que nous convie le scénariste, mais à une symphonie de fin du monde en Nécrose Majeure
Une mise en bouche sombre, sublimée aux dessins par un Yannick Paquette qui explose littéralement les cadres avec des mises en pages florale du plus bel effet.
Assurément à suivre, cette série sœur de Animal Man participe à la mise en place d'un évènement commun à l'univers DC et ses différents protagonistes. Et la présence de quelques encapés nous rappelle combien le sense of wonder des américains n'est jamais loin.