Nous sommes lundi, alors je vais vous parler de Garfield...
Trois cases, un gag, des rires.
Garfield est un gros flemmard. Garfield ne fait des câlins à son maître que pour avoir à bouffer ou pour se débarrasser de sa morve. Garfield aime les lasagnes et martyriser Odie, et si possible Jon. Garfield n'aime véritablement que son nounours. Garfield a des sentiments mitigés à l'égard des souris, mais il ne va quand même pas aller les chasser, nan mais ça va pas, et puis quoi encore. En revanche il n'a aucune pitié envers les araignées. Garfield n'aime pas qu'un chaton aux cils longs lui vole la vedette. En clair, Garfield est un chat. Sauf que contrairement à la plupart des chats que je connais, il n'aime pas chasser ou aller dans la forêt.
Odie, lui, est toujours content, tire toujours la langue, arme qu'il utilise à répétition pour lécher ses victimes et les plonger dans un état de transe horrifiée, Odie aime éperdument ses maîtres, la vie, le frigo, le jardin dehors ; Odie est un soumis, Odie est un abruti fini, Odie est un chien.
Jon est un loser, un beauf essayant désespérément d'avoir l'air cool et qui, comme la grande majorité d'entre nous, ne demande qu'à pouvoir se taper un membre du sexe opposé une fois de temps en temps, sauf qu'il n'y parvient jamais, du fait d'une utilisation abusive de noeuds papillons, de chemises à carreaux et de pantalons à pois.
Tous, à l'exception d'Odie l'éternel enthousiaste, ont les yeux à moitié fermés, signe de résignation et de blasé face à une vie constituée de lasagnes, de pâtée pour chat, et de décors minimalistes pour que l'attention soit concentrée sur les personnages.
Garfield, c'est aussi un peu nous, c'est la partie de nous qui hait le lundi, parce que le lundi succède au dimanche, que c'est douloureux, qu'on fait la gueule parce qu'il faut repartir bosser une semaine de plus, et merde, le weekend ça dure jamais assez longtemps, on devrait tout le temps avoir des weekends de trois jours pour pouvoir glander, bouffer et pioncer tranquille.
A titre indicatif, l'adaptation cinématographique fait partie d'une des plus grandes catastrophes que j'ai eues l'occasion de voir dans ma vie.
Ah, et je hais les lundis.
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