20 ans d'écart par Romain Glbt
Avant visionnage, on aurait pu facilement s'imaginer que ce film a tout pour me déplaire, et ces arguments tiendraient en peu de mots : Une comédie française non indépendante. Outch. Navet quasi-assuré ? Mais c'était ignorer que j'ai toujours adoré Virginie Effira. Et puis je savais que Pierre Niney avait plutôt bonne presse avec "Comme des frères" (que je n'ai pas vu). Donc deux acteurs attachants qui m'ont donné envie de voir ce film aussi fou que cela puisse paraître. Il est vrai qu'il est rare de se retrouver devant à une comédie française sans une des têtes de c** qui pullulent la comédie française. Si cette comédie n'avait aucune ambition, on aurait pu facilement s'imaginer ce [placer l'insulte de votre choix] Kev' Adams dans le rôle de Balthazar.
Mais donc, revenons-en au film car il est malgré tout pas exempt de défaut. J'ai trouvé les 20 premières minutes assez pitoyables dans le jeu d'acteur. Celles-ci coïncident tout simplement aux 20 minutes du film où nous voyons Alice se comporter comme une coincée hyper agressive. Et c'est jamais crédible, tout comme les multiples bourdes et maladresses de Balthazar. Car dans "20 ans d'écart", Alice est au naturel l'opposé de Virgine Effira (telle que je l'ai toujours vu, en tout cas). Tandis que l'heure suivante, en jouant la comédie, Alice devient Virginie Effira : Une milf au charme certain. Et forcément, les choses sont facilitées : Plus besoin d'être bonne actrice pour jouer son propre rôle de milf cool et charmante. J'ai quand même attendu 20 putains de minutes avant qu'elle détache ces cheveux et quitte cet air de vieille coincée qui ne lui va pas. Qui ne lui va pas car même si son âge est bien réel, on y croit toujours pas : Virginie Effira semble être victime d'une faille spatio-temporelle qui la bloque à 25/30 ans.
Sinon, j'aime pas raconter trop les films, je vais simplement me permettre de revenir, deux exemples à l'appui, faisant exemple de ces séquences où tout est exagéré et que je ne comprends pas dans la comédie (française), probablement car je suis un con. Vous pouvez donc arrêter de lire ma critique à partir d'ici.
- La première remarque est la plus soft, c'est le langage employé par Alice pour montrer qu'elle est jeune. Car on échappe évidemment pas à quelques termes utilisés par les ados. Je ne vois pas à quoi ça sert à partir du moment que ce n'est pas drôle et balancer sans aucune subtilité. Exemple : Quand Alice se renseigne sur les goûts musicaux des jeunes via sa fille, 5 sec après dans une nouvelle séquence les trois groupes sont balancés à la face de Balthazar. J'ai envie de dire : DOUCEMENT. Ça pressait pas, non ?
Heureusement, on s'épargne les "swagg" et autres termes ridicules. Le film reste donc correct sur ce point-là.
- Autre point qui cette fois-ci "s'attaque" au rôle de Balthazar. Pour montrer qu'il est mal à l'aise face à Alice et s'assurer qu'on ait compris, il faut nous le montrer en train de balancer tout ces bouquins comme un demeuré pour retrouver une clé usb dans sa chambre qui se trouve évidemment là où il y'a le plus de bordel. C'est un exemple parmi d'autres et peut-être y'avait t'il d'autres façons de rester dans le comique sans trop en faire. Oui, vous avez compris, je déteste l'exagération.
Alors pour certains c'est pas grand chose, mais moi, ça m'énerve déjà un peu ces choses bien que dans cette comédie ce soit justement assez condensé comparativement à bien d'autres comédies françaises. Sinon pour conclure, Ouai, c'est une bonne comédie romantique. D'ailleurs, le 6 est même plutôt méchant. Le 7 n'était pas loin.