Une affiche sombre, un Kevin Costner à la mâchoire serrée un flingue à la main et le mot "Kill" dans le titre, cela laisse présager un film d'action rempli de gunfight et de répliques qui claquent, tout en frôlant le ridicule. Il y a un peu du premier dans ce film, mais beaucoup trop du second, la faute à un scénariste nommé Luc Besson, qui enfile les navets rempli de clichés, comme moi les pots d'hageen dasz, c'est à dire sans aucune subtilité et direct dans l'estomac.

La séquence d'ouverture est réussie, ce sera la meilleure scène d'action du film, ça part dans tout les sens et on découvre Ethan Renner (un mix d'Ethan Hunt & Jeremy Renner ?) interprété par l'immense Kevin Costner, qui retrouve un premier rôle; même s'il n'est pas à la hauteur de son talent; il est la seule raison qui permet de rester jusqu'à la fin. Malheureusement l'enthousiasme sera de très courte durée à la vue de Luc Besson au scénario, qui nous sort une version légèrement modifiée de son navet "Taken",ou Kevin Costner remplace Liam Neeson, l'action se déroulant encore à Paris, ou le héros est père d'une adolescente du haut de ses 59 ans (61 ans pour le second), et ou tout le monde parle et comprend l'anglais (je dois être la seule exception).
Notre héros ne parle pas un mot de français, pourtant sa femme vit à Paris avec sa fille et il est propriétaire d'un appartement, incompréhensible....Son appartement qui est squatté par une famille africaine, ou la plus jeune et bien sur enceinte, car ils ne connaissent pas le préservatif, ils ne sont pas assez éduqués ces gens-là.....ou le méchant; l'albinos; va payer un tueur pour liquider Ethan, sous un pont ou un seul graffiti est présent "Seine Saint-Denis 93", car c'est bien connu, les méchants viennent tous du 93 et sont typés......ou les italiens savent faire les sauces tomates.....ou les juifs sont riches, enfin là j'ai un doute sur ce personnage, vu qu'il est qualifié de "musulman" à un moment, une tentative de concilier l’Israël et la Palestine à travers lui ? Bref, entre clichés et naïveté, Luc Besson étale toute sa connerie sur grand écran, sans oublier que l'américain est forcément un cowboy.....
Et l'histoire dans tout ça ? Elle n'a pas d'importance, le gentil va attraper le méchant, voilà! J'oubliais, il y a Amber Heard dedans. Je dois avouer que je ne la connais pas vraiment, c'est aussi un agent secret, elle a le remède qui peut sauver notre héros, dont il reste 3 à 5 mois à vivre et s'en sert pour lui faire reprendre du service, mouais....Et comme dans tout films de Luc Besson, la jeune femme est légèrement vêtue, voir limite péripatéticienne, ce qui permet à notre pédophile de 55 ans de laisser libre cours à ses fantasmes, encore qu'il fait des efforts, elle a 27 ans, il les prend de plus en plus vieilles....Mais il se rattrape avec Hailee Steinfeld 17 ans, la fille du couple Kevin Costner et Connie Nielsen (elle est trop vieille donc elle n'a que des miettes, alors que c'est une grande actrice, vraiment une merde ce Luc Besson), qui va même subir une tentative de viol dans les toilettes, lors d'une rave party (on fait encore des rave en 2014 ?), ce qui a du bien exciter l'animal, il se fait plaisir le pervers pépère! Le lendemain de la tentative de viol est formidable ou elle nous sort que ce sont des amis, il n'y a rien de grave, flinguez-le!
A la réalisation , McG tente de sauver les meubles, il s'en sort bien, surtout qu'il excelle dans le film d'action, mais au bout de trois crises de notre héros à chaque fois qu'il va attraper les méchants, ça me fatigue. Puis les courses poursuites dans Paris, ou le bouchon n'existe jamais (va voir "Une journée en enfer" de l'immense John McTiernam, dans NY avec des bouchons, ça va te réconcilier avec le cinéma d'action), ou le vélo violet est le seul ressort pseudo-comique et ou les adolescents parisiens ont des parents soit américains, soit russes, soit juifs ou à peu près, vivant tous dans le luxe, car dans Paris, la précarité n'existe pas, bienvenue dans le monde des bisounours de Luc Besson....

C'est du cinéma de consommation avec zéro réflexion, ou les tentatives d'humour tombent souvent à plat, ou Luc Besson ne se renouvelle pas et sort les mêmes stéréotypes à chaque fois et ou je me dis, que dorénavant je vais lire les fiches techniques de chaque films, afin d'éviter les productions EuropaCorp, un label de médiocrité estampillé made in France.
easy2fly
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le 26 mars 2014

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Laurent Doe

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