À bout de souffle par Acco
Ce film est bel et bien à la hauteur de la légende qu'il constitue. Godard possède tous les outils pour mettre en valeur ce duo d'acteurs : Belmondo, en fugitif insouciant, n'en fait qu'à sa tête, et Seberg soigne les symboles qui définiront son style : l'accent, les regards, le détachement... La scène centrale, dans la chambre d'hôtel, est d'une perfection absolue : le jeu du couple ne perd jamais de son intérêt grâce à "l'urgence" de la mise en scène. Il y a là une authenticité, un côté ancré dans son époque, qui est tout aussi attachant que le film en soi.
"Fais chier, je m'intéresse toujours aux filles qui sont pas faites pour moi."