Pire que la planète des singes et pas aussi bien que la caverne de la rose d'or. Chapeau bas.

J'aime Tim Burton, j'espérais mieux après le très médiocre Sweeney Todd, le sujet était enthousiasmant (j'aime aussi le livre et le Disney)...et il en a fait un bien beau navet. Pire, ça sent le jemenfoutisme du début à la fin.

Si on lui avait demandé de faire une fiche de lecture du bouquin, on s'en serait tiré avec exactement la même impression que laisse le film (qui est une commande Disney, c'est donc bien un devoir à rendre): le boulot d'un cancre qui se serait contenté de lire le quatrième de couverture tout en conservant vaguement un souvenir du dessin animé correspondant.


On aurait pu l'en excuser si il avait imposé son propre univers, surtout qu'apparemment il assume le fait de ne pas avoir lu/apprécié le bouquin (?!): mais non, zéro imagination. Entre les décors sans âme, les effets spéciaux de demo de carte graphique et le recyclage éhonté des vieux pots de confiture burtoniens plantés ça et là, c'est définitivement un mauvais Disney à défaut d'être un bon Tim Burton.

Johnny Depp en clown triste n'atteint pas 3% de son degré de loufoquerie en Jack Sparrow. Peinturluré à l'aerosol cheapos de fête foraine, dépressif et vindicatif comme un syndicaliste délocalisé au Bangladesh et...amoureux d'Alice? Srsly? LA Alice (c'est comme ça que tout le long du film ils vont la nommer...)? On parle bien de la relou molle du genou qui chouine toutes les trois minutes que tout est fake? Au bout de 10 minutes j'avais déjà des envies de meurtre, mais eux font assurément un beau couple. On leur souhaite tout le prozac du monde.

Finalement le principal souci scénaristique aura été de filer une robe différente et un minimum fashion à chaque changement de taille d'Alice. Parce que vraiment, on ne pouvait pas faire rétrécir la robe avec elle, au pays des merveilles de Burton tout doit être...cohérent. Même si à la toute fin on lui rend la robe qu'elle avait au départ, ahem.

En parlant de fin, elle est tellement wtf et peu crédible qu'on se surprend à penser qu'en fait, c'était bien un film made in China.

Sinon, j'ai la flemme de m'indigner plus longtemps sur le scénario et les personnages secondaires, mais je conseille fortement la lecture de la critique de louvreuse.net, qui dresse un très bon constat du naufrage.