Un film qui épargne les animaux domestiques ne peut pas être mauvais en soi...
Cela faisait longtemps que je devais voir le premier opus de la saga Alien. Je m’étais déjà fait une idée avec «Alien : résurrection» de Jeunet il y a quelques années et avec «Alien VS Predator». Mais hors contexte bien défini et avec un nanar irréaliste à souhait, je n’avais pas abordé le sujet de la bonne manière.
Avec «Alien : Le Huitième passager», c’est un tout autre point de vue qui s’est offert à moi. Ridley Scott nous offre ici un space opera de grande qualité. J’y ai retrouvé les mêmes sensations que pour «2001, l’odyssée de l’espace» avec ces grandes nappes silencieuses, ces ordinateurs émotionnels, ces humains malmenés. La comparaison s’arrête là bien entendu.
Avec Alien, c’est une toute autre thématique qui a retenu mon attention, celle d’une humanité qui oscille entre survie et curiosité scientifique. On découvre par le biais de ce monstre extraterrestre qui s’introduit dans un vaisseau-cargo et qui s’attaque à l’équipage pour mieux reproduire son espèce, que la vie humaine est bien peu de chose. En semant la panique chez un groupe humain, il déclenche une série d’actes sociaux paradoxaux : l’un, trop curieux, se fait piéger rapidement, un autre ne respecte pas les règles de sécurité et bam, il meurt, un androïde très humanisé tente le tout pour le tout pour faire avancer la science, le chef se sacrifie presque inutilement, et enfin la femme sauve le dernier être vivant après elle à savoir un chat...pour lui tenir compagnie ?
C’est vraiment cette approche très analytique de la situation qui m’a plu dans ce film. Finalement, l’alien n’est qu’un prétexte pour affirmer que l’homme est un loup pour l’homme mais que l’union fait la force ou alors c’est chacun pour soi. L’être humain a soif de connaissance. Il veut s’aventurer sur des territoires inconnus, faire des rencontres extraordinaires. C’est le rêve de l’humanité qui tourne mal. Et en fond une compagnie qui pense avant tout en argent et qui fait bien peu de cas de la vie de quelques individus.
Avec «Alien : Le Huitième passager», on se laisse happer par une atmosphère angoissante de sérénité.
Et je mets un petit plus pour le sauvetage du chat...