Décalé, absurde et nonchalant
"Associés contre le crime" n'est ni le film du mois, peut être pas même celui de la semaine, mais est une friandise qui ne se refuse pas.
Avec ce troisième volet des aventures de Prudence et Bélisaire Beresford, vaguement adaptées d'une nouvelle d'Agatha Christie, on sent que Pascal Thomas a envie de se faire plaisir (et j'espère à quelques spectateurs). Il y a un semblant d'intrigue, mais il l'oublie un peu en chemin, préférant intégrer dans son histoire des détails absurdes, des dialogues piquants et jouer avec des décors dignes de l'antre d'un brocanteur. Catherine Frot et André Dussolier sont au diapason, drôles, enjoués, joyeusement décalés. Ici, personne ne se prend au sérieux et le spectateur doit faire de même, se laisser emporter dans cette improbable histoire de cure de rajeunissement dont on se fiche assez vite, préférant jouir du spectacle bourré de clins d'oeil et de digressions. L'action en pâtit c'est sûr, mais que c'est agréable de voir deux très bons acteurs, habillés par un vrai bon tailleur anglais (si, si, c'est dans le générique !), filmés joliment (ah ! les bords du lac du Bourget !) et se balançant des petites piques drôlatiques.
Si vous voulez voir un vrai et bon polar, passez votre chemin, Agatha Christie a été abandonnée au vestiaire.
Si vous pensez rire aux larmes devant une comédie endiablée, ce n'est pas non plus le bon plan.
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