Cinéma français en perdition !
Non mais au secours !
Je crois que ce film est un cri d'alarme à l'adresse du cinéma français. En tout cas, ça faisait un bail que j'étais pas allé voir une oeuvre (le mot est-il trop fort ?) aussi mauvaise au cinéma. Où sont passés les drôlissimes (au moins en comparaison avec ceux de ce film) sketches de Jamel, Chabat et Darmont ? Comment a-t-on pu en arriver là ? A part une meuf bizarre qui riait à chaque réplique insipide de Charlotte Lebon ou de Guillaume Gallienne, je crois que l'intégralité de la salle rêvait de capsules de cyanure ou autre seppuku, voire d'une flagellation revigorante façon Hugo Stiglitz (le "basterd", pas le réal').
La réalisation d'ailleurs : mauvaise.
Les acteurs : prendre Luchini, Jugnot, Lemercier, Baer ou Deneuve pour jouer dans un navet avec si peu de prétention, c'est un peu comme allumer une bougie au lance-flamme, on se serait amplement contenté de M. et Mme Martin. Les acteurs eux-même s'en rendent compte et sur-jouent dans une vaine tentative de relever le niveau. Exercice difficile : essayer de ne pas leur jeter la pierre... Seuls Depardieu - jamais mauvais en Obélix - et Deneuve s'en sortent pas trop mal, et c'est beaucoup dire.
Les dialogues : aussi fendards qu'un film d'Haneke mais avec le défaut supplémentaire de chercher à l'être. A la limite les vannes de Vincent Lacoste nous font marrer, mais ce personnage est tellement anachronique et si peu fidèle au Goudurix original qu'on se demande ce qu'il fout ici. Pareil que pour les Normands d'ailleurs dont la présence est aussi anecdotique qu'indigente...
Mention spéciale aux BB-Brunes qui - même si eux (je l'espère) n'ont rien demandé - finissent par rendre dégueulasse cet opus. Finalement Tirard s'égare dans des références ridicules, sombre avec des décors et des costumes immondes et nous propose une scène finale vomitive. Youhou !
La morale à retenir, c'est qu'à trop vouloir en faire, on fait de la merde !