John Smith et Pocahontas se baladent sur Pandora
Ca y est, je l'ai enfin vu ce fameux phénomène qu'a été Avatar. A la barre, James Cameron, on pouvait s'attendre que le navire atteigne bon port sans trop de soucis. Mais assez bizarrement, des avaries clairsemées en différents points ont bien failli faire de ce film un naufrage complet.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film est beau, vraiment très beau visuellement. Les millions de dollars lâchés dans les effets spéciaux se ressentent et on a franchement envie de foutre les pieds sur cette planète qu'est Pandora. Certes, tout est numérique, mais le jeu de couleurs, la création d'une faune et d'une flore propres à un système hors du notre, les espaces sans fins, cette forêt vaste et majestueuse, etc. donnent franchement envie de s'y balader, en dépit du danger.
Donc, oui, visuellement, le film est une claque à laquelle on ne peut pas s'attendre forcément. Et puis en dépit des défauts que je vais énumérer par la suite, James Cameron est toujours capable de nous faire passer plus de 2h40 de film en un quasi clin d'oeil. Ca ne manque pas de rythme en dépit des effets de déjà vu. Sur la forme, il n'y a rien à reprocher à Cameron.
Sur le fond par contre, ça se complique très largement. Après une introduction assez sympa qui nous fait présenter le personnage principal, on constate que l'histoire n'évite à la fois pas les clichés mais alors nous donne une fameuse impression de copier/coller de l'histoire de Pocahontas et de John Smith qu'on aurait transposée tout simplement sur une autre planète histoire de mieux nous faire passer la pilule.
Sérieusement James ? Cette histoire de colonisation de terre, tu pensais que cela ne nous dirait rien ? Cette histoire d'amour entre une indigène et une forme de colon, tu pensais qu'on ne remarquerait rien ? Je pense franchement donc que le cinéaste ne s'est pas du tout foulé pour l'histoire et ce n'est pas le message écologique qui traine derrière qui vient sauver l'ensemble.
James Cameron ne fait donc que surfer sur cette mode du message écologique (ce n'est pas pour ça que je le trouve inutile). Donc oui, foncièrement parlant il a raison James Cameron. C'est juste fou quand même que sur cette bonne clique d'humains envoyés sur Pandora, seule une poignée semble être inquiète du futur de l'écosystème local. C'est un rien disproportionné quand même. On évite la catastrophe étant donné que le personnage principal se retrouve donc être un fameux écolo.
Par ailleurs, le casting est relativement mou et pas vraiment transcendant. Seule Sigourney Weaver tire son épingle du jeu. James Horner nous livre dans l'ensemble une prestation musicale sans saveur, excepté peut-être lors de l'attaque finale des Na'avis. Cette dernière grosse demi-heure de film ne manque d'ailleurs pas de saveur et d'action.
Mais au final, Avatar est une belle coquille (presque) vide.
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