Depuis quelques temps, le film de potes vulgaire entre filles a la cote. On a eu l’excellent Mes Meilleurs Amis, la série très moyenne Girls… La dernière itération est l’adaptation de la pièce de théâtre éponyme, Bachelorette.
Dans la promesse de Bachelorette, il y a le dépassement de toute limite de la bienséance cinématographique. Et c’est une promesse tenue, tant le film dépasse les limites du déjà-vu chez les filles au cinéma. Ca sniffe de la coke toutes les quinze secondes, les dialogues sont crus sans que ce soit gratuit ni même inutile, on traîne dans les toilettes d’un strip-club, James Marsden y joue un salopard comme rarement on en a vu et ne finit pas forcément seul comme dans tous les films du genre. Pendant une heure et quart, le film, se passant tel un After Hours sur une nuit d’ivresse folle, convainc presque totalement, par son rythme et sa drôlerie qui ne cache pas forcément un message plus lourd. Malheureusement, les quinze dernières minutes tombent un peu dans les bons sentiments. C’est vraiment dommage, car ça gâche un peu l’entreprise de Leslye Headland, qui possède un casting de très grand talent, avec en tête d’affiche le couple de Party Down, magnifique encore une fois, Adam Scott & Lizzy Caplan ou encore les surprenantzs Kirsten Dunst & Rebel Wilson. Quant à James Marsden et Isla Fisher (constamment sous coke, à hurler de rire), ils sont sur une autre stratosphère, fabuleux.
Evidemment, la réalisation n’est pas totalement parfaite et le scénario possède quelques points faibles, mais il se trouve que c’est vraiment la fin convenue qui gâche quelque peu le plaisir qu’on peut avoir devant ce film. C’est très dommage, tant Bachelorette est un film burné et en fin de compte sympathique.