A chacun son banc
Mais que signifie donc cette banderole en lettres blanches sur fond noir, accrochée au 4ème étage d'un immeuble, et qui proclame, de façon plutôt sinistre: "HOMME SEUL" ? C'est ce que se demandent...
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le 24 oct. 2011
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8
Enorme déception de la part de l'auteur-réalisateur des géniaux et hilarants Versailles Rive Gauche ou Liberté-Oléron.Ce qui frappe d'emblée ,c'est l'incroyable casting,qui réunit une bonne partie de ce que le cinéma français compte de stars.On n'avait pas vu ça depuis "Les acteurs" de Blier.Mais cette distribution pléthorique affaiblit paradoxalement le film.Les comédiens sont excellents,mais ils n'ont tout simplement pas la place de faire exister leurs personnages.Leur nombre fait qu'ils en sont réduits à des apparitions éclair,certaines étant carrément des caméos,et qu'ils disparaissent aussi vite.Quant au contenu du film,il consiste en une suite de sketches et se divise en trois parties.On est d'abord dans les bureaux d'une entreprise le matin,avec des employés qui,plutôt que de travailler,passent leur temps à s'interroger à propos du sens des mots inscrits sur une banderole déployée sur l'immeuble d'en face.Le deuxième segment se situe dans un square pendant la pause de midi,et il est le seul à présenter quelques moments amusants.Puis nous voici dans un magasin de bricolage l'après-midi,entre vendeurs fainéants ou incompétents et clients pénibles ou gaffeurs.L'idée générale semble consister en une critique de la solitude et de l'indifférence dans notre société post-moderne capitaliste.Pourquoi pas,mais malheureusement les saynètes ne sont ni drôles ni émouvantes,les dialogues sont creux,et l'ensemble laisse une impression de superficialité légèrement teintée d'ennui.On dirait bien que Podalydès a perdu la maîtrise de cette poésie burlesque qui faisait la force de son cinéma et il parait atteint,comme d'autres avant lui,Patrice Leconte par exemple,du syndrome du clown qui se met à se prendre au sérieux.
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Créée
le 16 avr. 2015
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