*musique de Prince en fond, pas jojo vous me direz...
Man se Bat drôlement mollement dis donc, mi-figue mi-raisin : l'effet que produit ce Batman, pas vraiment inspiré et pas réellement enthousiasmant, de même que le héros éponyme, Batman, Bruce Wayne, Michael Keaton, Julien Lepers de l'autre côté de l'océan, aussi expressif qu'une tartine de beurre, affublé d'épaules bien trop faiblardes pour porter le costume de l'homme chauve-souris, semblant lui même surpris de tout le bordel qui s'enchaîne.
Dans ce monde industriel imaginaire, possiblement fascinant si les décors ne semblaient pas aussi vrais que la troisième couille d'un berger-allemand.
Un monde dans lequel se trame une romance malheureusement niaise et inintéressante entre un Bruce Wayne qui s'en bat et une Vicky Vale pour le coup plutôt audacieuse, Kim Basinger joue bien, pas de quoi se taper le cul par terre, mais c'est tout de même appréciable.
Elle aurait surement découvert la schizophrénie de Bruce sans l'aide d'Alfred, qui a jugé bon d'amener Vicky voir Bruce dans sa Batcave...
Alfred n'est d'ailleurs ici que pour une seule chose, ramasser la merde que sème Bruce, tel un père qui s’occupe d'un gamin de cinq ans pas foutu de se débrouiller tout seul, gamin véritablement sûr de lui, bien trop, sans Alfred il ne serait rien, et celui-ci se la coulerait douce aux Bahamas si Bruce avait eu la bonté d’âme de le remercier.
Le réel héros a donc toute la place nécessaire pour son égocentrisme démesuré, Jack Nappier, devenu véritable fou meurtrier suite à une molle baston avec Batounet, rictus coincé, rire machiavélique, Jack Nicholson est une nouvelle fois monumental, sorte d'Ed Wood dangereux, persuadé qu'il est un artiste, le Joker soigne chacune de ses représentations méticuleusement bien,monstre déjanté et bipolaire, l’intérêt majeur du film réside en sa seule présence.
Burton réalise malheureusement ce Batman avec des pincettes, un manque d'envie pour l'histoire elle-même, une fascination unique et concentrée en un seul personnage.
Une sensation de lassitude malvenue s'installe, Burton m'a en partie gavé, son talent reste enfoui sous le Joker, Burton manque de couilles, et c'est dommage.