La première adaptation burtonienne des aventures de Batman nous a enchanté en nous entrainant dans un univers sombre et poétique avec des méchants charismatiques (un Joker interprété malicieusement par Jack Nicholson en 1989, une Catwoman sexy à souhait sous les formes délicieuses de Michelle Pfeiffer et un Pingouin terrifiant et touchant sous les traits de Danny DeVito en 1992). Jusque là, tout va bien, dans le meilleur des mondes, et dans la ville gothique de Gotham City.
C'est au milieu des années 90 que Joel Schumacher décide de reprendre (ou de massacrer?) les aventures de Batman dans une version très colorée avec le manichéen "Batman Forever" (1995), suivi de l'indigeste "Batman & Robin" (1997). Oui je ne mets pas les deux volets de Schumacher dans le même panier car, enfant, je garde un très bon souvenir de Val Kilmer en Batman, et surtout de Jim Carrey dans la peau de l'Homme Mystère. Et puis je ne vais pas vous cacher que j'aimais aussi tous les produits dérivés de la saga Schumacher ;) N'empêche qu'arrivé à l'âge adulte, je ne regarde plus du tout ces deux films de la même façon. "Batman Forever" passe encore, mais "Batman & Robin" avec sa surenchère de vilains, de gadgets inutiles et de blagues Carambar me donne la nausée... Dommage, car Uma Thurman en Poison Ivy était pourtant alléchante dans sa combinaison verte ;)
Il faudra donc attendre le milieu des années 2000 pour voir l'homme chauve-souris renaître de ses cendres dans "Batman Begins" de Christopher Nolan, le premier volet d'une trilogie... EPIQUE. Certes, le premier volet pose simplement les bases de l'histoire en nous narrant en long, en large et en travers les origines de Batman dans un univers assez sombre, violent et réaliste, tel que le réalisateur a pu nous habituer dans le passé (Memento, Insomnia). Mais c'est justement parce qu'il prend le temps de nous introduire la psychologie de chacun des personnages que l'on apprécie à sa juste valeur ce premier volet. Il va même plus loin en nous proposant une adaptation proche du comic-book de Frank Miller, "Year One". On reconnaît particulièrement la touche de Nolan dans la psychologie de ses vilains, beaucoup plus dépouillés et moins manichéens que les précédents. Cillian Murphy en Epouvantail est tout simplement délirant... Quant au nouveau Batman, Christian Bale, il n'a décidément rien à envier à ses prédécesseurs... What else?
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