À la pêche aux histoires, sublimation contée et onirique

En grandissant William Bloom s'éloigne de son père qui semble toujours accaparer l'espace et l'attention de son entourage en racontant des histoires. Cependant alors que son père est gravement malade, il cherche à se réconcilier avec lui mais surtout à démêler le vrai du faux dans cette vie fantasmée et transformée au fil des narrations successives ...

On alterne donc bien entendu les séquences "histoires" du père, Edward Bloom, qui nous raconte sa vie rocambolesque et poétique et les séquences "réelles" où le fils est confronté à ce récit, cherche à en extraire ce qu'il attend comme la vérité.

*Avertissement : Tout ce qui va suivre est placé sous le sceau de cire du subjectif le plus total, nous vous prions d'excuser les élans incontrôlés du rédacteur de la critique, étant lui-même un conteur, un passionné de la narration, un peu émotif (le pauvre), il sait ce qu'il dit mais est sans doute dans une hyperbole difficilement compréhensible pour toutes ces personnes sans coeur, sans reproches, sans passé, sans cheveux, sans enfance, sans parent qui leur racontait des histoires, sans un désir de merveilleux, sans des yeux émerveillés et des histoires de familles improbables et sympathiques, qu'il ne peut d'ailleurs s'empêcher de prendre en pitié tout en les honnissant (un peu).
Merci d'avance pour votre compréhension
La Régie consciente des critiques de Cmd*

Il faut savoir qu'en repensant à ce film, j'ai bien envie de dire qu'Ewan Mac Gregor est mon deuxième acteur préféré (malheureusement ses erreurs de filmographie le font d'office baisser un peu dans mon estime).
Il faut savoir que ici on a un univers magique, émouvant, travaillé, excentrique, envoutant.
Il faut savoir qu'ayant fait du théâtre, raconté des histoires depuis ma plus tendre enfance, en ayant beaucoup écoutées, lues, ayant développé un penchant (plus ou moins) important pour la mythomanie compulsive et l'exagération, le thème de l'histoire, son traitement m'ont beaucoup parlé.

On ne peut que saluer la performance des acteurs, l'invitation à l'émerveillement et au voyage (puisque cette histoire est un voyage, une évolution, une construction, aussi bien dans sa caractéristique fantasmée que dans sa caractéristique onirique (donc symbolique)). On se doit aussi de saluer la BO, beau travail de Danny Elfman qui sans avoir la prégnance d'un Zimmer (et encore heureux au vu du film dont nous parlons) accompagne, souligne et crée l'émotion.

À bien y réfléchir je ne vois rien qui pourrait être matière à une reproche au film; il est possible de ne pas se laisser séduire par cette atmosphère, de ne pas être ébloui par les acteurs et pourtant e se laisser prendre par ces sourires, ce jeu des souvenirs, des lieux et des personnages qui ont tous quelque chose à nous apporter, chacun étant plus et moins que ce qu'il parait ...

Toujours est-il que c'est une belle expérience poétique, une histoire qui je l'espère saura vous aussi vous faire méditer et que vous saurez savourer pour ce qu'il est : un sourire, une transmission, une compréhension, un clin d'oeil et beaucoup de magie ...

PS : Je m'adresse à toi qui n'a pas encore vu le film, prends ton manteau, va, cours, vole et va louer/acheter ce film, il est plein d'une ambiance merveilleuse, il renouvellera toute opinion précédente que tu as pu avoir sur Burton (qui fait des choses autres que gothique, avec de la finesse et du talent) et te fera passer une merveilleuse soirée.

PPS : Je m'adresse à toi au regard lubrique, au sourire malin (dans le premier sens du terme) qui considère que je suis un naïf ! Sache que si jamais j'ai le bonheur de te croiser dans la rue je te ligote, je t'enferme dans une pièce dont tu ressortiras après avoir revu des Capras, Big Fish, écouté des histoires, ouvert les vannes de ton subconscient rigide, développé ta corde sensible ! Tu vas passer plus d'un bon quart d'heure !

PPPS : Je m'adresse à toi qui est indécis, revois ce film, pense à ton enfance, alors plein de compassion et de charité (au premier sens du terme) tu te tendras vers tes voisins, tu leur prêteras ce dvd et tu répandras la bonne nouvelle !
Cmd
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Créée

le 21 mai 2012

Modifiée

le 19 juil. 2012

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Cmd

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