J’ai lu, je ne sais plus où, que l’on aime ou pas Black Swan, il ne laisse pas indifférent. C’est le moins qu’on puisse dire. Ce film a l’art de générer une tension tout du long, avec des pics de stress toujours au bon moment. Savamment orchestré !
Nina a été choisie pour interpréter le rôle principal du Lac des Cygnes et doit donc jouer à la fois le cygne blanc et le noir. Le problème c’est que ce dernier lui pose problème. Pas vraiment en adéquation avec sa personnalité disons, elle doit donc changer. Maîtriser deux personnalités totalement opposées, il y a de quoi pêter un plomb, surtout lorsqu’on subit une pression énorme de tous côtés. Le changement aura lieu, petit à petit, et c’est assez angoissant. Et puissant.
Tous les éléments du film sont impeccables : Le scénario brillament construit, le jeu de Nathalie Portman (je comprends bien l’Oscar maintenant, c’était la moindre des choses pour une prestation pareille) ou la musique de Clint Mansell (Fortement aidé par Tchaïkovski bien sûr) qui n’ont aucun mal à donner des frissons.
L’entremêlement de l’univers froid et rigoureux de la danse, la fragilité psychologique du personnage principal, une musique omniprésente et des scènes très fortes qui restent encore en tête une fois le film fini ; c’est un cocktail qui fonctionne. C’est le premier film de Darren Aronofsky que je vois, mais celui-ci semble avoir le talent de créer un univers troublant sans jamais tomber dans l’excès.
Bref, c’est oppressant, saisissant, et brillant. Impossible pour le coup de retranscrire la tension que fait naître Black Swan.
Reste désormais à regarder les autres films de Darren Aronofsky ! Et le Lac des Cygnes aussi.