On me l'a souvent présenté comme un véritable chef d'oeuvre, et force est de reconnaître que la mise en scène et l'esthétique sont assez réussies et donnent au film une atmosphère véritablement particulière, moite, sombre, oppressante.
La première fois que j'avais vu ce film, je m'étais cependant endormi. J'ai voulu le revoir pour comprendre pourquoi j'étais passé à côté de ce film dit "culte", et, si je suis moins sévère qu'à mon premier visionnage, je ne serai sûrement pas élogieux.
Pour moi qui ai été pourtant, avec Gladiator ou Kingdom of Heaven, un fervent admirateur de Ridley Scott, Blade Runner est une vraie déception. D'un ennui rare, avec un rythme très lent, qui ne doit l'emporter en intensité que sur le 2001 de Kubrick, j'ai peiné à trouver un quelconque intérêt dramatique à l'histoire.
Le roman de Philip K.Dick ne m'avait pourtant pas paru si creux. Mais, sorti de quelques réflexions assez convenues sur la condition humaine, pas de quoi s'extasier devant l'oeuvre de Ridley Scott.
Le jeu des acteurs m'est indifférent, ni mauvais ni sublime. Les émotions sont rares, à peine rehaussés par les sentiments du héros pour Rachel. L'ensemble est d'une grande monotonie, qui est hélas (mais là, on ne peut pas en vouloir à quiconque, car c'est voulu, semble-t-il, et bien réalisé) extrêmement sombre, dans une dystopie pessimiste et pénible à observer, portée par une musique d'ambiance assez désagréable.
En bref, on aura du mal à me convaincre de la richesse de cette réalisation. Blade Runner a-t-il été un phénomène dans les années 80 ? Je l'espère... cela voudrait seulement dire qu'il a mal vieilli...