J'ai regardé Blade Runner sans avoir la moindre idée de ce que c'était, ni histoire, ni acteur, ni univers.


C'est ensuite que j'ai compris que Blade Runner est considéré comme un film avant garde, un monument de la sci-fi, haletant bien construit et sublime par et au delà de son esthétique.


Mais non. Je suis désolée, je n'ai vraiment pas compris.
Je ne vais pas retirer à ce film ses mérites: son avant-gardisme relatif (je n'ai pas assez d'arguments sur le sujet) et son esthétisme léché (auquel je n'ai pas accroché mais c'est vraiment une question de gout plus qu'autre chose; j'avoue ne même pas l'avoir "remarqué" pendant le film).
Je sens que je vais me faire lyncher, et c'est tant pis. Je suis ouverte à la discussion cependant évidemment ^^


Les acteurs et leur personnage:
J'ai trouvé le rôle d'Harrison Ford attendu et basique. Certains diront que c'est l'acteur qui donne tout l'intérêt à ce personnage, parce que les gens aiment Harrison Ford. Sa prestation ne m'a pas touché un seul instant.
Son amoureuse de réplicante n'a aucun intérêt si ce n'est d'être une petite poupée fragile à protéger. J'ai vraiment trouvé ce personnage insupportable de niaiserie et de betise, encore renforcée par l'interprétation de l'actrice. D'ailleurs, actrice que j'ai trouvé très très peu charmante (mais question de gout encore une fois).
Roy Batty était bien flippant.


L'histoire:
Je me suis surprise à deviner la fin très rapidement.
Ben oui directement, tu sais qu'il va finir par tomber amoureux de la réplicante (ou alors il a juste envie de tomber amoureux pour se rappeler qu'il est humain; ou pour se le prouver si jamais on suit la thèse qu'il est aussi un réplicant). Puis il va fuir avec toussa. Les thèmes (intelligence artificielle et rapport à l'humanité) son apparent dès le départ, ainsi que les enjeux. C'est totalement annoncé, pas de surprises.
En général quand je devine le déroulement d'un film , c'est mauvais signe (a part pour les comédies romantiques; mais le but est différent).


Toute l'histoire du film est la recherche des réplicants, avec en toile de fond le questionnement humaniste du protagoniste par le prisme de sa "relation" amoureuse. Relation entre guillemet, parce que rien n'y est vraisemblable. Non vraiment, les scènes entre Ford et son amoureuse sont justes ridicules et sans nuances. Avec ce piano et tout. N'importe quoi.
Au delà de l'histoire en tant que telle, déjà pas grandement folichonne, le rythme du film est inégal. Certaines scènes sont d'une lenteur incroyable et rien ne s'enchainent très fluidement (selon moi toujours).


Les thèmes abordés:


Bien sur le thème et la réflexion de base est la même que dans intelligence artificielle et autres films, sauf que ce n'est pas des robots. Alors, oui, je critique pas la thématique. Mais là où certains voient un anti-manichéisme dans le film, je n'ai pas trouvé que c'était flagrant. Les réplicants se battent pour survivre, mais à aucun moment ne se créé une empathie pour eux car définitivement ils ne sont pas humains, ils n'ont pas de compassion à part pour eux-même, et c'est très clair qu'ils n'ont pas de remords sur leur tuerie, pas de sentiments (à part pour eux-même). Pour moi, c'est mal amené, ils sont clairement présentés comme les méchants pendant tout le film, et le monologue final de Roy Batty puis le questionnement qui en découle semble tomber comme un cheveu dans la soupe.


Pour moi l'ensemble ne fonctionne pas, le film n'a pas tellement d'intérêt, et je me suis même endormie devant.
Je comprends évidemment que beaucoup adore ce film, notamment pour ce qu'il représente; néanmoins, quand je vois le nombre de critique avec un 10 et un coeur; j'ai l'impression de voir de l'acharnement positif systématique par amour du truc plus que par réelle conviction. Ma devise serait plutôt "on peut aimer quelque chose, mais quand même essayer de rester critique et objectif". Oui je comprends que pour beaucoup c'est un bon film, voire un film indispensable de SF; mais de là à le qualifier de chef d'oeuvre..
Après on n'a évidemment pas tous la même manière de coter et de voir les choses.

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le 4 avr. 2015

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LN-au-carre

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