Une Blanche-Neige sans âme dans une esthétique néo-publicitaire
Cette Blanche-Neige n'est pas palpable : elle ne parle pas - ou si peu - elle n'émeut pas - les plans vont bien trop vite pour que l'émotion perce - elle n'a aucun charisme et son visage est fade.
La Méchante reine lui vole la vedette. Fascinante Charlize Theron, glaciale et sobre, ténébreuse à souhait bien qu'attifé par un couturier m'as-tu vu.
Ensuite des effets spéciaux. Sans imagination, sans créativité : des corbeaux - forcément, des corbeaux, c'est méchant, c'est noir, ça-le-fait les corbeaux - et quelques champignons trop "kawai" qui zieutent la Blanche-Neige paumée dans la forêt. Que c'est plat, que c'est terne, que c'est attendu.
Et puis ce réalisateur ne fait rien de son histoire. Ni de ses personnages, qui finissent par ne plus trop savoir où ils vont. Une Blanche-Neige, un Prince charmant, un Chasseur - bien transparent - qui se tournent autour, entouré de nains peu amusant.
Bref, beaucoup d'ennui. Beaucoup d'évidence. Filmé rapide, sans ampleur, sans grandeur, et sans sentiment.