Cette année a vu apparaitre deux adaptations inspirées du mythique conte Blanche Neige. Le premier était une comédie gentillette surtout célèbre pour l’interprète de la reine qui n’était rien d’autre que la splendide et célèbre Julia Roberts. Je ne suis pas allé le voir. Je n’ai ni le temps ni l’envie nécessaire pour prendre le temps de découvrir cette interprétation de la célèbre amie des nains. Par contre, j’étais davantage curieux de la réalisation de Rupert Sanders qui est apparu dans les salles le treize juin dernier. D’une durée d’environ deux heures, sa sortie était accompagnée de deux principaux attraits. Le premier est son casting. Charlize Theron est la reine, Kristen Stewart Blanche Neige et Chris Hemworth le chasseur. Voilà de quoi voir venir ! Le second est l’atmosphère qui se dégageait de la bande annonce. Tout au long de cette dernière, on est immergé dans un univers d’heroïc fantasy qui nous rapproche davantage de « Lord of the Rings » que de Disney. Voilà qui avait fini de me conquérir et de me décider à partir il y a deux mois à la découverte de la plus jolie du royaume dixit le miroir magique…

Le site Allocine (www.allocine.fr) présente le synopsis suivant : « Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoutante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna. »

Malgré son titre à l’apparence familial, ce film ne s’adresse pas à tous les publics. D’ailleurs sa sortie en salle est accompagnée de l’avertissement suivant : « Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs ». Pour que vous donnez une idée plus précise sur ce point-là. Les combats sont propres de ceux qu’on peut rencontrer dans la trilogie « Le Seigneur des Anneaux ». Les combats sont explicites. Le sang gicle, les épées transpercent, les membres et les têtes sont tranchés… Ceux qui sont sensibles à ce type d’images devront peut-être passer le chemin. Pour les autres, il faut s’attendre à aller voir un film d’aventure type « fantasy ». Tous les codes sont utilisés et on est relativement loin du conte. Ce n’est pas une critique. En effet, la bande-annonce annonçait la couleur. Les adeptes du genre prendront un plaisir certain à découvrir les scènes de bataille, à errer dans une forêt maléfique, à voir la méchante user de magie noire pour tuer la gentille. Les paysages sont ravissants et participent à l’atmosphère dégagée par le film.. Néanmoins, ce dépaysement souffre quelque fois de quelques longueurs contemplatives. En les réduisant, le réalisateur aurait pu rythmer davantage certains moments sans pour autant bâcler l’environnement narratif.

Mais « Blanche Neige et le chasseur » n’est pas non plus une histoire totalement originale. Elle s’inspire des codes du conte connu par tous. On prend donc plaisir à chercher et à remarquer les allusions à l’histoire qui a bercé notre enfance. La reine, le miroir, Blanche Neige, le chasseur, les nains, la pomme sont autant de moments qui nous font sourire sans mal. Même si le rôle de tout cela est bien différent de celui qu’ils avaient dans l’adaptation de Disney. Mais ce n’est pas grave, on est heureux d’apprécier ces moments-là et curieux de voir la manière avec laquelle le scénario les détourne de leur exploitation initiale. La réalisation est très réussie au niveau des images. Les décors et les couleurs sont particulièrement soignés. Que ce soit dans le château, dans une forêt maléfique, dans une prairie verdoyante, tout est crédible et transpire de réalisme. Cela permet une plongée profonde dans l’histoire et une empathie certaine quant au devenir des différents protagonistes.

Le casting était clinquant sur le papier. Il restait à savoir si l’essai allait être transformé. C’est incontestablement Charlize Theron qui remporte la palme. Elle incarne une Reine qui marquera le cinéma. Sa beauté parfaite mixée avec son personnage dur offre une résultat remarquable. De plus, le fait de voir sa carapace se fissurer au fur et à mesure du film lui donne une ampleur dramatique forte. Parmi les moments les plus marquants du film, nombreux sont ceux où elle occupe seule l’écran durant de longues minutes. Seule une actrice brillante pouvait le faire, Charlize Theron l’est. La conséquence est que Kristen Stewart souffre de la comparaison. Elle est le personnage principal mais se fait submerger par le talent et le charisme de sa rivale. Je vous avoue que je tique un petit peu sur le fait qu’on est choisi une telle interprète pour ce rôle. La manière avec laquelle est décrite Blanche Neige au début du film quant à sa beauté et sa douceur me parait en décalage avec les traits de Kristen Stewart. Je trouve qu’elle n’a pas le physique de l’emploi. Mais le principal regret que j’ai est l’absence d’aura qu’elle génère chez son personnage quand on voit la place que lui offre le scénario. Elle se fait d’ailleurs également piqué la vedette par son acolyte le chasseur qui ravira les unes pour son corps de rêve et les autres pour la qualité de son interprétation et la sympathie qu’il génère.

En conclusion, « Blanche Neige et le chasseur » est un film de qualité. Il est dépaysant et plutôt prenant. Je ne me suis pas ennuyé et ai été curieux tout au long de la narration du devenir des différents protagonistes. La réalisation est bonne et les acteurs pertinents malgré mes bémols concernant Stewart. Sanders arrive à doser subtilement les codes du conte et les libertés qu’il décide de s’offrir. Certaines salles le projettent encore. Dans ce cas, je vous conseille de le découvrir dans une salle obscure qui donnera une autre ampleur aux scènes d’action. Pour les autres, il faudra attendre un passage à la télévision pour profiter d’une soirée à grand spectacle…
Eric17
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le 28 août 2012

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