Si vous voulez lire une belle critique, une qui puisse vous émouvoir, qui a la classe et tout, lisez plutôt celle-ci : http://tinyurl.com/nvt5d8d .

Si vous êtes toujours là…, je ne saurais exprimer oh ! combien j’aime ce film. À quoi bon alors faire une critique me direz-vous. Ceci est seulement un remerciement, un hommage à ce grand film trop méconnu de ce côté ci de l’Atlantique. Et si ça permet à ne serait-ce qu’une seule personne de le découvrir et de l’adorer avec moi, ça me suffit. Ce film qui pourtant, sur le papier, n’a rien d’extraordinaire. Deux mecs, Butch & Sundance, passent leur vie à braquer des trains ou des banques, selon ce qui se présente, entre parties de cartes et de jambes en l’air. Elle était belle, la vie.
Jusqu’au jour où …

« I got vision and the rest of the world wears bi-focals »

Un western où les (anti)héros sont recherchés par la loi, rien de nouveau de ce côté ci. Mais Butch et le Kid nous embarquent dans une course effrénée au coeur des somptueux déserts du Wyoming, et on se sent comme transporté à leur côté, chevauchant et haletant désespérément à l’unisson dans l’espoir d’échapper à ce putain de chapeau blanc qui se refuse à abandonner. Mais, je n’ai jamais voulu ça moi. Je voulais juste regarder un film un soir, et admirer Paul Newman. Mais non, il a fallu que je m’y attache à ce grand penseur de Butch et à cet habile Sundance, que je m’y attache de la même manière qu’ils le sont l’un à l’autre, attachés.
Et merde.

Poursuite tragi-comique teintée d’une certaine nostalgie, le film ravira les amateurs du genre aussi bien que les indifférents de par l’originalité de son déroulement et de sa bande son, ainsi que de par son impeccable mise en scène. On remerciera également George Roy Hill d’avoir choisi les deux plus beaux hommes des seventies (non, non, je n’ai pas une affiche d’eux dans ma chambre, non, non) pour incarner les deux bandits les plus gentils de l’Ouest. Paul Newman, fabuleux, Robert Redford, flamboyant (et pas qu’au niveau de la moustache) dans l’un des couples les plus épiques et dans l’amitié la plus belle (à mon humble avis) de l’histoire du cinéma. L’alchimie est plus que palpable quand on les voit s’engueuler comme un vieux couple, riant avec eux, pillant avec eux, apprenant l’espagnol avec eux, tremblant avec eux. L’Amitié avec un grand ‘A’. C’est plus que ça. Car c’est bien jusqu’au bout du monde que les deux bougres se suivront. Et c’est jusqu’en Bolivie qu’on les accompagnera, maudissant et pleurant devant ce satané arrêt sur image qui nous indique que l’aventure s’arrête ici. C’est que j’aurais bien continué à les suivre, moi.


http://youtu.be/JebowNHkA_M
http://tinyurl.com/ppytd2r
Oberyn
10
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le 4 nov. 2014

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