Camille redouble par Assurément
(...) Mais ce qui frappe plutôt dans le film, c'est que l'on ne se focalise pas sur le récit en lui-même. Son idée de base est certes presque banale, et jamais cela ne sera renié. En réalité, il ne sert que de prétexte à la recherche des sentiments. Ainsi notera-t-on de nombreuses ellipses sur des moments pourtant clés dans le développement de l'histoire en elle-même : on ne verra pas Camille convaincre définitivement son premier allié, on ne s'appesantira pas sur le pourquoi du comment de ce retour dans le temps ou de son inversion finale. Ce qui intéresse, ce que l'on regarde, c'est tous les moments de vie que cela occasionne. Tous ces passages qui sont à peine effleurés dans les autres films, Noémie Lvovsky les porte sur un piédestal pour en exposer la poésie. Et on est bercé par ces moments de grâce, entre la redécouverte des émois adolescents et les inexorables adieux à la mère, l'excellente Yolande Moreau, à qui on confie enfin un rôle différent et intéressant. Ce sont tous ces instants, d'une douceur incroyable, et choisis au détriment d'un récit sinon simple, qui rendent le film magnifique. (...)
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