Avec un titre pareil (style nanar) je ne m’attendais pas à grand-chose de ce film. J’ai franchement était interloqué par ce titre qui faisait vieux et super héros. A la vision du film j’ai un peu mieux compris le pourquoi.


Avant de le voir, je vous conseille de mater Le géant de fer de Brad Bird, car dans le film, il y a une petite référence au robot du dessin animé. Car oui, le long métrage reprend de nombreuses choses. C’est une véritable claque visuelle. Tout le film sauf, les acteurs, est en image de synthèse. Alors, certes, cela pourrait rebuter, mais ce n’est pas le cas. Le réalisateur n’a pas fait des images des synthèses pour en faire, mais pour les sculpter et les rendre vivante ; le nombre de calques superposés est impressionnant (environ 100 sur un plan).


L’histoire se passe en 1930 mélangée à du steam-punk du plus bel effet ! Le film est saturé de couleurs sépias, de contrastes et de lumières. Le cadrage est parfait, tout plein de détails font référence au film noir des années cinquante ou film de science fiction des années 30 ou au tout début de l’ère des comics américains. Les robots ont un charme légèrement désuet, les tirs laser font référence à l’époque d’Ed Wood. La mise en scène reprend les règles de montage, de cadrage et de réalisation des années 30-40-50. Ce film est un hommage à l’âge d’or du cinéma.


Les séquences époustouflantes s’enchaînent, les batailles en avion, le combat contre les robots, les vaisseaux volants… Tout est fait pour étonner, titiller l’oeil. Quand les héros vont sur l’île du méchant, on y trouve une forêt époustouflante de beauté, réalisée comme les illustrations d’un livre de contes pour enfant. Les nombreux paysages sont tous aussi impressionnants les uns que les autres.


Les règles et codes du film de genre de l’époque sont respectés. Et le scénario dans tout ça ? Le scénario est classique : un beau héros une belle blonde, les deux ne pouvant pas trop s’entendre. Des seconds rôles pas trop envahissants présents juste pour faire avancer l’action. Mais ce n’est pas tout. Le scénario mixe la recette des Indiana Jones (avec plus ou moins de succès) avec les super héros d’époque (c’est-à-dire des gens normaux, mais héroïques dans leur tempérament). Le super méchant est comme toujours un savant fou, mais ici ça permet un déluge visuel impressionnant.


Les acteurs ? Que de beaux acteurs : Jude Law, Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie. Que de belles gueules qui hélas ne jouent pas à leur niveau habituel. On en regretterait presque que ce ne soit pas un Harrison Ford jeune qui joue le rôle de Captain Sky.


Pour résumer : un scénario très classique, mais c’est le genre qui veut ça ; des acteurs très beaux, mais pas au meilleur de leur forme et enfin un visuel impressionnant. Le réalisateur réussit son pari pour son premier film de rendre l’image de synthèse réellement malléable comme pourrait le faire un génie de la peinture avec l’aquarelle. Malgré ses petits défauts, ce film est un bijou mariant aventure, romantisme, fantastique et hommage au film des années 30-40-50. Un putain de bon film bien jouissif comme on aimerait en voir plus souvent !

deephurt
8
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le 13 avr. 2015

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