Bogart en tenue blanche contre les nazis

Casablanca est un énième supposé "chef d'œuvre" que j'ai simplement trouvé bon. Vêtu d'un costume blanc qui a probablement inspiré Spielberg pour le deuxième Indiana Jones, Humphrey Bogart est égal à lui-même : il fume, grimace et se fait passer pour un type sans foi ni loi, avant de finalement révéler son bon fonds.

Même s'il l'on retrouve brièvement 2 des acteurs du Faucon Maltais (Ugarte et Ferrari), "Bogie" est ici mieux entouré et il trouve enfin des partenaires capables de lui donner la réplique. Dans une ville qui fait office de carrefour migratoire en pleine seconde guerre mondiale, Claude Rains incarne ainsi un capitaine français corrompu qui mange à tous les râteliers, et qui profite sexuellement des candidates à l'immigration trop pauvres pour se payer un visa... Ingrid Bergman forme également un beau couple de cinéma avec Humphrey Bogart, même si leur amour se révèle impossible. Toutefois, pour être tout à fait franc avec vous, j'ai trouvé qu'elle avait l'œil un peu trop humide tout au long du film, mais sa beauté est indéniable.

Pour le reste, j'ai été plutôt déçu par le manque de variété des décors. Une trop grande partie de l'intrigue se déroule dans le Café Américain de Rick, et vu qu'on me survendait ce film depuis des années, je m'attendais forcément à quelque chose de plus ambitieux et de plus grandiose visuellement parlant. Il faut évidemment remettre Casablanca dans son contexte historique : le film est sorti en 1942, et j'imagine que cette ode à la Résistance où l'on chante la Marseillaise à pleins poumons était un joli doigt d'honneur envoyé aux nazis. Mais si l'on se contente d'analyser l'objet cinématographique en tant que tel, il faut se rendre à l'évidence : Casablanca ne casse pas trois pattes à un canard, la faute à une histoire trop convenue.