Of all the gin joints in all the towns in all the world, she walks into mine.

Casablanca, un film culte, classé 3ème dans le classement de l'AFI. Cela va sans dire, j'en attendais beaucoup. Humphrey Bogart m'avais déjà impressionné de par son charisme (et son imper) dans le Grand Sommeil, chef d'oeuvre du film noir.

Ici, on est dans un tout autre registre, Casablanca qui sous fond de seconde guerre mondiale, nous livre l'un des plus grands triangles amoureux du 7ème art : le propriétaire de bar cynique, le héros résistant et la beauté norvégienne déchirée entre ces 2 hommes.
Casablanca nous met directement dans l'ambiance avec le club de Rick, pièce maîtresse du film, lieu où se rencontre toute sorte de personnages, passage obligés vers la terre promise. Et c'est là qu'arrive Ilsa, la femme qu'il avait aimé à Paris (leur histoire nous est rappelé par un petit flashback bien incorporé au récit). Une femme qu'il n'a d'ailleurs jamais arrêté d'aimé. Et c'est pareil pour Ilsa, qui ne sait plus quoi faire, qui choisir entre Rick et Victor.

Victor, rescapé de camp de concentration, qui a rallié Casablanca dans l'espoir d'obtenir un laisser-passer pour l'Amérique via Lisbonne. Mais les nazis sont a ses trousses et vont tout faire pour l'en empêcher. Laisser-passer qui sont entre les mains de Rick, Rick maître du destin de Laszlo et donc de Ilsa. Laszlo qui veut à tout pris sauvé sa femme en lui permettant de rejoindre l'Amérique, même si cela l'oblige a resté coincé à Casablanca. Ilsa qui ne veut plus quitter Rick, comme elle l'avait fait à Paris. Rick qui doit donc choisir entre son amour et son "patriotisme" comme le dit le capitaine Renault (personnage intéressant, dont on ne sait jamais dans quel camp il se situe, jusqu'à la fin). La fin qui reste la partie la plus réussie, on se demande jusqu'au bout ce que Rick va faire (quand on le voit vendre son club à Ferrari, on se dit qu'il va trahir Laszlo), et au final, il permet au couple de s'enfuir, tout cela en mentant à Ilsa pour la convaincre de quitter Casablanca.

Un film maîtrisé de bout en bout, avec un magnifique photo et mise en scène, l'ambiance du club de Rick en est pour beaucoup dans cet atmosphère. De plus la musique est tout aussi excellente, que ça soit la chanson As time goes by ou l'usage de la marseillaise à différents moments du film. D'ailleurs la scène dans le club, où la Marseillaise surpasse le chant allemand donnerait des frissons au moins patriote d'entre nous.
En résumé, un excellent film qui mérite son statut du film culte.

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le 8 oct. 2013

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Bondmax

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