Algérie, 1939, Younes a 9 ans lorsqu'il est confié à son oncle pharmacien à Oran. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi les jeunes de Rio Salado, ville peuplée d'émigrés espagnols et de propriétaires terriens, dont il devient l'ami. Dans la bande, il y a Emilie, la fille dont tous sont amoureux et qu'il a rencontré à Oran enfant. Entre Jonas et elle naîtra une grande histoire d'amour, qui sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays.
Ce que le jour doit à la nuit est un film d'Alexandre Arcady de 2012. D'origine juive et pied noir, le réalisateur a beaucoup tourné sur la période pré-décolonisation, consacrant pas mal de ses films aux pieds noirs d'Algérie et à leur histoire dans l'Algérie Française. Dans ce dernier film, il adapte le roman de Yasmina Kadhra de 2008. Le film décrit une belle histoire d'amour gâchée en pleine décolonisation de l'Algérie française, avec en point d'orgue la période 1954-1962. Le tournant du film est vraiment "ce rendez-vous manqué" entre Emily, très belle bibliothécaire française amoureuse de Younes, petit algérien adopté par son oncle et sa tante, qui deviendra pharmacien. Derrière cette romance impossible (pour une raison qui me fait hurler de rire et que ceux qui ont vu le film apprécieront à sa juste valeur) , il y a bien entendu une parabole sur les relations franco algériennes de l'époque incarnées par nos 2 protagonistes qui ont dégénéré en injustices réciproques, violences mutuelles et départs forcés...ouvrant une plaie dans les relations franco-algériennes toujours béante jusqu'à aujourd'hui.
J'ai trouvé le film moyen, un peu alourdi par sa longueur, son analyse géopolitique "aseptisée" et un casting moyen, à l'exception des 2 acteurs principaux convaincants: Nora Arnezeder et Fu'ad Aid Attaou.
Ma note: 5/10