ll fut jeune et beau, c'était un trompettiste de génie : des femmes l'ont adoré, des hommes l'ont admiré, comme Bruce Weber qui a choisi d'accompagner Chet le maudit.
Interviews des femmes de sa vie, de ses enfants, on apprend qu'il fut marié trois fois, et surtout vérité et émotion percent dans la voix à peine audible du musicien au visage ravagé, interprétant de façon déchirante Almost Blue : il avait 57 ans.


Parcours tragique d'un homme qui défraya la chronique dans les années 1950, et que ce superbe documentaire en noir et blanc rend avec force : de sa jeunesse triomphante à sa déchéance programmée dans les drogues et l'alcool, le musicien vieilli prématurément, abîmé par les bagarres et les excès s'éteindra en 1988 à Amsterdam.


Beaucoup d'émotion au travers des témoignages de ceux qui l'ont connu et souvent aimé, musiciens éblouis par son talent et son charisme, évoquant à demi-mots sa descente aux enfers, et surtout son extraordinaire sensibilité à la musique : magnifique et poignant

Aurea
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 30 nov. 2011

Critique lue 1K fois

38 j'aime

29 commentaires

Aurea

Écrit par

Critique lue 1K fois

38
29

D'autres avis sur Let's Get Lost

Let's Get Lost
G_Savoureux
9

This is always

Il est des personnages de cinéma qui marquent. Leur charisme, leurs aventures, leur présence suffit même parfois à construire une histoire passionante. Cela peut tenir à peu de chose. Un regard...

le 24 oct. 2010

8 j'aime

Let's Get Lost
JohnnySunshine
9

Critique de Let's Get Lost par JohnnySunshine

Ce qui n'aurait pu être que la réalisation déformée mais très belle d'un autre caprice de Bruce Weber, après Broken Noses, constitue en fait ce qui est probablement l'un des documents les plus proche...

le 19 juin 2016

4 j'aime

3

Let's Get Lost
In_Cine_Veritas
3

Biais narratif

Dans Let’s get lost, Bruce Weber ambitionne de réaliser une œuvre biographique portant sur le chanteur et trompettiste de jazz Chet Baker. Le cinéaste ne révolutionne pas le genre en usant de...

le 27 janv. 2024

Du même critique

Rashōmon
Aurea
8

Qu'est-ce que la vérité ?

L’Homme est incapable d’être honnête avec lui-même. Il est incapable de parler honnêtement de lui-même sans embellir le tableau." Vérité et réalité s'affrontent dans une oeuvre tout en clair...

le 30 oct. 2012

419 j'aime

145

Call Me by Your Name
Aurea
10

Parce que c'était lui...

Dans l'éclat de l'aurore lisse, De quels feux tu m'as enflammé, O mon printemps, mon bien-aimé, Avec mille et mille délices! Je sens affluer à mon cœur Cette sensation suprême de ton éternelle...

le 23 févr. 2018

369 j'aime

278

Virgin Suicides
Aurea
9

Le grand mal-être

J'avais beaucoup aimé Marie-Antoinette de Sofia Coppola, j'ai regardé sur Arte, Virgin Suicides, son premier film qui date de 1999, véritable réussite s'il en est. De superbes images pour illustrer...

le 30 sept. 2011

357 j'aime

112