Wong Kar Wai fait partie pour moi des cinéastes dont j'ai besoin de connaitre un minimum la filmographie avant d'apprécier. Il est des cinéastes dont on sait immédiatement qu'on va apprécier le style. WKW fait partie de ceux qui m'ont rebuté (allons même presque jusqu'à révulsé au début) et est pourtant maintenant clairement un de mes réalisateurs favoris.


Pourquoi un tel changement ? L'attaque de ce cinéaste en plein dans le lard avec In the mood for love en tout début de cinéphilie m'avait été fatal. A part la musique, je n'avait retenu de ce film qu'ennui profond (ça m'avait semblé durer 4h). 2046 ne m'avait pas beaucoup plus convaincu, histoire farfelue et tou aussi chiant (comment pouvais-je penser pareilles choses...) WKW était ensuite remonté dans mon estime grâce aux Cendres du temps, il faut dire qu'un film de kung fu, c'est ce que tout bon novice (cinéphile débutant d'il y a quelques années) attend d'un film asiatique. Le côté fouillis n'étant pas pour me déplaire non plus.


Virage au niveau de The grandmaster, qui vendu comme un film de kung fu, s'avère finalement plus dialogué que prévu. Mais l'esthétique démentielle des films de WKW est toujours là et je me dis que je devrais cruellement revoir In the mood for love et 2046. Depuis, j'ai revu 2046 (sur grand écran s'il vous plait) et faut dire que la tendance s'est carrément inversée, maintenant j'adoooore !


Je n'avais pas fait l'effort de visionner ses films plus anciens car les photogrammes que j'avais vus ne m'inspirait pas plus que ça, et les scénarios me faisait penser plutôt à des délires style deuxième vague taïwanaise à la Tsai Ming Liang. Bon, en fait je me trompais je crois...


J'en viens quand même au film (oui, je fais des mises en contexte plus longues que la critique elle même) qui, passant au ciné (et en plus on m'a offert la place), je ne pouvais pas le rater.


Bon, en fait, visuellement, c'est toujours autant la claque. La séquence d'ouverture de ce film est juste enormissime. Les images en mode stroboscopiques restent imprimées sur la rétine, je ne suis pas près d'oublier ça.
Pour ce qui est du scénario, WKW semble totalement libre de ce qu'il fait. Suite au frôlement de deux personnages (et à une ligne de voix off pas piquée des hannetons) le film laisse tomber les deux personnages principaux pour nous entrainer vers deux autres. Histoires d'amour à la fois drôle, touchantes et entrainantes (Ca-li-for-nia dreeaaamin' !), les deux fils scénaristiques ne se re-rapprocheront jamais.
Bon, faut dire que je sortais du dernier film de Philippe Garrel, donc c'était un peu la lourdeur vs la légèreté, en tout cas, je vote pour le second !


Sur ce, je vais me jeter sur Les anges déchus je pense :)

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le 28 mai 2015

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yhi

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