Pour le petit plaisir fétichiste du réalisateur à recréer un joy division plus vrai que nature dans les scènes musicales, pour les anecdotes qui y sont narrées, pour tout l'amour dont le film transpire envers son sujet, ce film mérite quelques points pas volés.
Il est juste dommage qu'il se vautre à la fin dans une trop longue et trop contemplative explication au malaise de Ian Curtis. En fait Corbijn a tellement de mal à nous suggérer la moindre passion dans la relation de Curtis aux femmes que finalement on aurait aussi envie de se pendre. C'était peut-être à la base une démarche artistique volontaire, mais là c'est juste assommant dans un film qui avait du rythme par ailleurs...
Il faut donc regarder control pour le bon biopic qu'il est sur un groupe de musique punk fondateur et terriblement efficace, (autant que répulsif pour le néophyte) plutôt que pour le drame qui se joue en trame de fond ...