Super film sur Broadway, la prohibition, le jazz et Hollywood

Avec un titre pareil, j'ai intérêt à vous en donner pour votre curiosité. Je vais essayer de ne pas vous décevoir.


A travers ce film, Francis Ford Coppola a adopté un parti-pris ambitieux : montrer les destins croisés de plusieurs personnages gravitant autour d'un même lieu : le Cotton club, salle de concert mythique de Harlem où des noirs jouent pour le plaisir des blancs.


L'action commence en 1928 et s'achève vers 1935.


Si on pouvait résumer l'histoire, voici ce qu'elle donnerait : Dixie Dwyer (Richard Gere) est un jeune cornettiste blanc, qui, alors qu'il auditionne pour le Cotton Club, se retrouve par hasard mêlé au destin de Dutch Schultz (James Remar), caïd de la pègre ashkénaze et psychopathe avéré.


Par la même occasion, Dixie fait la connaissance de Vera Cicero (Diane Lane), chanteuse de cabaret aussi jeune qu'ambitieuse. Entre eux, c'est le coup de foudre. Mais Schultz a des vues sur la donzelle et ses instincts meurtriers obligent les tourtereaux à s'amouracher en cachette.


Schultz fait de Vera sa danseuse. En échange d'une fidélité totale, il lui offre ce qu'elle veut, notamment son propre club de jazz. Dixie, lui, plus intègre, s'affranchit non sans heurts du joug de Schultz et part mener une carrière au cinéma à Hollywood.


Parallèlement, on assiste à l’ascension des frères Williams, deux super claquettistes noirs, et de la compagne de l'aîné d'entre eux, une métisse à peine hâlée prête à presque tout pour chanter dans les clubs de blancs.


On suit aussi le frère de Dixie, Vincent, interprété par le neveu de Coppola — Nicolas Cage — plus habile avec la mitraillette Thomson à chargeur camembert qu'avec une trompette. Il fait le malin, n'a aucune conscience de ses limites et va trop loin avec plus fort que lui.


Bref, tout s’entremêle à la perfection dans ce bijou rythmé par le jazz et les fusillades. Mention spéciale à Richard Gere qui, selon les crédits, joue lui-même ses soli de cornet. Je dois avouer que, jusqu'alors, je le prenais pour un bellâtre aux yeux bouffis. Mais, sa performance dans le film m'a ébahi.


The Cotton Club est un témoignage certes romancé, mais basé sur des faits réels, d'un lieu et d'une époque qui ont marqué la musique mondiale à jamais. Loué soit Francis Ford pour la qualité de cette reconstitution.

Zardu
8
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le 31 mars 2015

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Fitch zardû

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