Un film littéraire au climat anxiogène à ne pas mettre entre toutes les mains comme le dit Kristin Scott Thomas à la fin en parlant du récit de ce jeune Claude très en avance sur son âge.
Bon, déjà, Fabrice Luchini en prof de français. On connaît sa passion pour les grands textes qu'il lit ou qu'il joue régulièrement sur scène. Ce rôle était taillé pour lui. Il n'en fait pas trop et dieu sait que j'aurais aimé avoir un enseignant comme lui. Ça m'aurait un peu réconcilié avec l'école.
Entre ce prof de lettres et cet élève va se nouer une étrange relation. Père/fils au départ déviant bien vite vers le glauque.
La misère sexuelle touche tous les personnages de l'histoire. Pas uniquement la famille décrite dans la rédaction. Ozon nous donne également une leçon d'écriture à laquelle tous les romanciers en herbe devraient s'inspirer. Et à l'approche des épreuves du bac, pour l'écriture d'invention, ça ne peut pas faire de mal.
Là où Ricky et Angel ne m'ont pas trop convaincu, avec Dans la maison, Ozon retrouve l'esprit de ses premiers films comme Sitcom et Sous le sable. Dans la maison s'adresse à tous les nostalgiques de leurs années lycée. Les cours comme les émois amoureux pas forcément avouables.