Une suite laborieuse oscillant en permanence entre des passages acceptables (quoi que trop rares!), de la photocopie facile, du navet et du nanar.
Passons vite les quelques bons points. Nous avons là un Sergio Stivaletti en pleine forme, avec plein de transformations repoussantes, et une mention pour la créature qui sort de l'enfant. Des moments sont réussis : les transformations donc, les bougies soufflées, les scènes avec l'enfant.

Mais malheureusement le premier Démons a été tellement rentable qu'il faut ne pas être trop inventif.
On reprend le film d'horreur avec 4 jeunes (2 garçons et 2 filles) qui vont dans une bâtisse abandonnée.
On reprend le schéma des contaminations par les griffes (la seule innovation étant l'acide au début).
On reprend le huis-clos avec la foule qui griffe les murs.
On reprend 2 amoureux qui restent dans leur coin.
On reprend 4 jeunes cons qui se baladent en voiture en écoutant de la ziquemu.
On reprend Bobby Rhodes qui s'improvise leader (et pour quel résultat!).
On reprend la fifille du producteur (Ah non! On prend sa demi soeur finalement et ce sera une grande actrice promis!)

Mais reprendre tous ces ingrédients ne redonne pas un programme aussi jouissif et loufoque (sans être nanar) comme le premier.
Les acteurs sont tous extrêmement mauvais (Asia est la moins pire, c'est dire!) Les personnages sont encore plus caricaturaux et moins sympathiques que dans le premier. Il faut remarquer qu'avec des doubleurs pareils, c'est pas facile non plus!
Niveau scénario, j'avais évoqué les reprises du premier opus, mais il faut remarquer qu'en plus des influences de ce dernier (Evil Dead, Alien...) se trouvent dans cet opus ci des concepts tirés de David Cronenberg (Frissons et surtout Vidéodrome!) Là, on peut parler sans risque de plagiat.
Dardano Saccheti a été au scénario (il est sans doute le principal responsable). Cela se voit qu'il n'est pas en forme (comme dans les Fulci dont j'ai fait la critique) En plus des reprises paresseuses, nous aurons droit à une accumulation de disparitions de personnages sans qu'on saura pourquoi, d'absurdités scénaristiques (comme certains Démons qui conservent leur voix originel jusqu'au dernier moment ou les capacités athlétiques exceptionnelles du héros au-dessus de l'ascenseur) et un final grotesque.
Toutes ces tares grotesques finissent par provoquer l'hilarité par leur grotesque, en particulier les 4 jeunes dans la voiture qui, dans cet opus, sont irrésistibles.
Bref, on s'ennuie plus qu'on frissonne mais on rit encore plus!
Jibest

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