Quand le matin tu regardes un Sergio Leone, tu mets la barre très haut pour le film qui suit l'après-midi. "Des hommes sans loi" a réussi haut la main l'épreuve de saut, sans perche. Non, personne ne lui a tendu de perches, il s'est construit tout seul.
Esthétiquement, il est vraiment joli, bien réalisé quoique des fois un peu classique. Mais qu'importe, il prend même le dessus sur un scénario bien ficelé mais qui reste malgré tout un peu banal. Le contexte de la prohibition est un bon thème, mais ce n'est qu'un prétexte pour un film de flingues dans lequel une famille s'unit contre le reste du monde.
Une réalisation assez violente dans laquelle l'hémoglobine flirte avec les propos qui dégoulinent de testostérone. Les personnages sont plutôt convaincants et assez bien définis mais qui n'égalent pas le charisme des personnages classiques du genre. Enfin si je puis dire ainsi. Car ce film est un peu entre deux genres. Ni tout à fait un western, ni tout à fait un film de gangsters, il fait pourtant la part belle aux deux.
Quelques incohérences scénaristiques ou bien des effets de réel non respectés entachent ce film. Mais ça ne casse pas le rythme et n'enlève en rien la compéhension de l'intrigue.
Ca casse pas trois lattes à un plumard comme dirait l'autre, mais c'est quand même du bon-bon-bon niveau de cinéma.