Dans un Chicago post-apocalyptique, la société est divisée en cinq castes pour maintenir la paix. A 16 ans, les adolescents passent un test qui les aidera à déterminer à quel groupe ils appartiendront tout le restant de leur vie. Sauf Béatrice. Elle ne sait pas qui elle est, le test n'est pas concluant, elle est divergente.
Puisque Hunger Games a été un succès populaire au cinéma et que la série de romans Divergent de Veronica Roth fonctionne bien, il fallait qu'Hollywood continue de surfer sur cette aubaine. Mais avec un minimum de risque tout de même, pas folle la guêpe. Alors on retrouve globalement les mêmes rouages que dans tous les films hollywoodiens programmés pour marcher : une héroïne gentillette propre sur elle, mignonne, intelligente et convaincue qui trouve toujours la force de passer tous les obstacles et qui tombera sous le charme du bellâtre de service, expérimenté et attentionné qui la protègera des coups durs pendant son apprentissage. Dès lors, le scénario peut se contenter des bases et surtout ne faire aucun n'effort. L'univers bancal et sans saveur, quant à lui, n'est plus qu'un prétexte et il n'est pas vraiment nécessaire de l'étoffer après tout. L'important est avant tout de commettre aucune erreur, de ne prendre aucun risque. Dieu que c'est énervant !
La réalisation pèche par les mêmes excès mais c'est tout de même un peu mieux. On retrouve évidemment des plans très classiques dont le fameux "plan fesses de l'héroïne dans son pantalon moulant" mais la ville est belle. Alors il y a quelques passages sympas. Et malgré tous les reproches que je pourrai faire au scénario et à l'univers, le film n'est jamais poussif pendant les plus de deux heures qu'il dure. Le rythme n'est pas mauvais et suivre l'avancée de l'histoire n'est pas vraiment désagréable. Et je me suis surpris à m'attacher au personnage de Tris. J'ai même cru pendant quelques instants que la fin gagnait en intelligence et n'allait pas nous mener vers une suite prévue, préférant une résolution franche et appréciable de la situation. Sauf que ce n'est pas le cas et les vannes avaient été prévue pour rester ouvertes jusqu'en 2017 au moins…
Divergente est donc le film récent qui mérite le moins son titre parmi tous ceux que j'ai vu. Construit sur un univers à trous et un scénario sans aucune pris de risque, il est finalement comme les autres…