Dos au mur par Eric17

« Dos au mur » est sorti dans les salles obscures le quinze février dernier. Sa bande annonce m'avait intrigué. Elle avait donné l'impression qu'il s'agissait d'un film rythmé qui reprenait certains codes du film de casse à grand échelle. Je suis bon public pour ce type de production et j'ai profité de mes vacances de l'époque pour aller le voir. D'une durée un petit peu supérieure à une heure et demie, cet opus est réalisé par Asger Leth dont je n'avais vu jusqu'alors aucun film. Par contre, certains visages du casting m'étaient familiers. Sam Worthington, Elizabeth Banks, Jamie Bell ou Ed Harris sont des acteurs reconnus. Il ne restait plus qu'à m'asseoir dans mon siège et de voir si « Dos au mur » allait répondre à mes espoirs de divertissement.

Nick Cassidy est un ancien policier qu'on découvre en prison. Suite à l'enterrement de son père, il arrive à s'évader dans le but apparemment de prouver son innocence. On le retrouve dans une chambre d'hôtel. Il décide de passer par la fenêtre et de se trouver sur la corniche à des dizaines de mètres de hauteur. Il devient alors le centre d'attraction de tout New York. On fait même venir Lydia Mercer, négociatrice à ses côtés. Pendant que les caméras sont toutes tournées vers lui, de drôles d'action se déroulent dans l'immeuble d'à côté...

« Dos au mur » correspond à un film d'action qui possède une unité de lieu. Ce type d'histoire est souvent centré autour d'une évasion, d'une prise d'otage ou d'un cambriolage à grande échelle. Ce film mélange d'une certaine manière deux voies. D'une part, on se rapproche de la prise d'otage avec la relation du héros avec le négociateur. On retrouve toutes ses discussions qui sont toutes sauf anodines. Chaque camp essaie de jouer avec l'autre. Alors que les deux se trouvent à quelques mètres l'un de l'autre, la tension et l'intensité sont relativement fortes. Parallèlement, on assiste à un cambriolage de deux tourtereaux dans un hôtel surprotégé. L'attrait de cet aspect doit résider dans les astuces avec lesquelles les infiltrés vont arriver à leurs fins. Je trouve ses moments souvent jubilatoires.

Cette double trame devrait nous offrir un opus très dense. Je ne peux pas dire que l'intrigue nous présente des temps de lassitude. Ce n'est jamais le cas. On ne s'ennuie à aucun moment. Néanmoins, je ne peux pas dire que la narration se mène tambour battant ou nous laisse à bout de souffle. Les rebondissements sont finalement moins fréquents qu'on pouvait l'espérer et l'avancée de l'histoire est plutôt linéaire. Les interactions entre les deux projets sont réussies mais hélas rares. Au final, je trouve que l'idée scénaristique de départ n'est pas bâclée mais aurait pu être traitée de manière moins paresseuse.

Ces défauts sont atténués par la bonne humeur qui se dégage du film. Que ce soit l'évadé ou les deux cambrioleurs, ils nous sont tout de suite sympathiques. Nick est un homme de valeur qui veut prouver son innocence. Il est victime d'une erreur judiciaire et on est solidaire de sa quête. De leur côté, Joey et Angie sont attachants et drôles. Leur capacité à se chambrer du début à la fin est une des réussites du scénario. Les charmes de Genesis Rodriguez participent également au plaisir pris durant la séance. Il reste ensuite la relation entre Nick et Lydia. On se doute dès le début qu'elle basculera de son côté et qu'elle sera une aide à la quête de de l'ex-taulard. Néanmoins, cet aspect est le moins réussi de l'intrigue de mon point de vue.

En conclusion, « Dos au mur » est un divertissement correct qui conviendra aux adeptes du genre. J'ai passé un bon moment. Je n'ai pas regretté d'y être allé. Néanmoins, à peine sorti de la salle, je l'ai tout de suite oublié. La sympathie générée par les personnages fait accepter avec une plus grande aisance les défauts du film. C'est dommage parce qu'on peut penser qu'avec un travail plus approfondi et soigné, cet opus aurait pu offrir un thriller haletant. Ce n'est pas le cas. Ce n'est pas grave. Tous les films ne peuvent pas être un chef d'œuvre...