me fou à travers son personnage le "Driver", Carey Mulligan est fragile et touchante dans son interprétation de la jeune mère un peu paumée, Bryan Cranston est absolument énorme comme dans chacun de ses rôles, Albert Brooks est détestable au possible dans son rôle de truand à la morale qui sonne faux et Ron Perlman est complètement effrayant et imprévisible, le genre de personnage auquel on préfère ne pas se frotter.

[Photographie: 5/5]
Dès les 5 premières minutes, "Drive" nous prend au piège dans sa toile et nous hypnotise par la beauté de ses plans. Des plans sombres jouant sur les nuances d'éclairage (éclairages urbains, phares de voiture, néons) retranscrivant cette espèce d'atmosphère vintage complètement envoûtante. Une véritable bombe de mise en scène qui table sur l'esthétique et l'intensité de chaque plan pour remplir nos petits yeux de magie.

[B.O: 5/5]
Impossible de passer à côté de cette splendide B.O. véritable condensé de rythmes pop et de mélodies envoûtantes qui tournent, tournent et tournent en boucle dans notre tête. Pour n'en citer que 3 titres: "A Real Hero" de College & Electric Youth, "Under Your Spell" de Desire et "Nightcall" de Kavinsky sont des titres à écouter au moins une fois dans votre vie !

[TOTAL: 4,6/5]
"Drive" est sans conteste un film surprenant. En même temps lent et intense, sobre et esthétique, il nous envoûte dès les premiers instants et nous plonge complètement dans son univers. En soi il ne s'agit pas d'un film à histoire, mais plutôt d'un film à atmosphère, un film qui va laisser en vous une certaine impression, quelque chose d'assez bizarre et difficile à décrire et pourtant ce quelque chose va certainement vous rester pendant plusieurs années.
J'ai trouvé ça extrêmement drôle et affligeant de lire qu'une spectatrice avait porté plainte contre la production parce que la bande annonce lui avait fait miroiter un film de courses poursuites en voiture dans la veine de "Fast & Furious". Drôle parce cela doit quand même être incroyablement chiant de regarder un film où tout ce qu'on voit à l'écran sont des voitures lancées à la poursuite les unes des autres. Et affligeant de constater que certaines personnes vont réellement au cinéma pour voir une version longue de ce qu'elles ont aperçu dans une bande annonce. Pour moi l'intérêt est justement à l'inverse d'être surpris, émerveillé, de rêver...
Bref si vous êtes un amateur de courses poursuites passez votre chemin, "Drive" ne saura certainement pas contenter votre appétit, en revanche allez absolument voir ce film si vous êtes un fan de cinéma ! Il s'agit là d'un pur bijou, brillamment mis en scène par le danois Nicolas Winding Refn.
JesseBellaiche
9
Écrit par

Créée

le 15 févr. 2015

Critique lue 214 fois

JesseBellaiche

Écrit par

Critique lue 214 fois

D'autres avis sur Drive

Drive
Knikov
2

J'ai du rater quelque chose

Non mais c'est une blague ? C'est quoi cette presse unanime ? ce prix de mise en scène ? On a vu le même film ? Alors certes, ce n'est pas MAL fait. Mais j'ai l'impression d'être a des kilomètres du...

le 6 oct. 2011

252 j'aime

197

Drive
drélium
5

Dry

Une masse du public en extase, une presse dithyrambique, une moyenne SC indolente, un paquet d'éclaireurs divers et variés quasi unanimes en 8 et 9. Même le projectionniste avant la séance me sort un...

le 12 oct. 2011

203 j'aime

86

Drive
GagReathle
8

You're driving me crazy

Lors de mon premier bout de chemin avec Drive, je n'avais pas été totalement satisfait du voyage. Malgré de sérieux arguments, il n'avait pas su me conduire au septième ciel. Pourtant, au départ,...

le 26 mars 2014

184 j'aime

35

Du même critique

The Grand Budapest Hotel
JesseBellaiche
8

Rencontre au sommet avec Wes Anderson !

[Scénario: 4/5] Ce qui est bien avec le cinéma de Wes Anderson c'est qu'on ne sait jamais précisément à quoi s'attendre. Il a un style, une vision du cinéma ça c'est certain et on peut reconnaître un...

le 15 févr. 2015

1 j'aime

Cartel
JesseBellaiche
7

Critique de Cartel par JesseBellaiche

[Scénario: 4/5] Un script aux petits oignons écrit par l'écrivain Cormac McCarthy à qui l'on doit notamment "La Route" et "No Country for Old Men" rendus célèbres pour leur adaptation au cinéma. Dans...

le 15 févr. 2015

Laisse-moi entrer
JesseBellaiche
7

Remake réussi !

[Scénario: 4/5] Basé sur le roman du suédois John Ajvide Lindqvist, adapté une première fois au cinéma par un autre suédois (Tomas Alfredson avec "Morse") puis donc une seconde fois avec "Laisse-moi...

le 15 févr. 2015