c'est beau mais c'est chiant
Nicolas Winding Refn fait définitivement partie de ces réalisateurs qui ne pourront pas plaire a tout le monde. Un réalisateurs qui compte beaucoup (trop) sur son esthétique, sur les plans contemplatif et les rares dialogues. Et c'est bien la le problème.
L'histoire parle d'un jeune cascadeur pour films, qui vit a L.A. et qui, la nuit venue, sert de conducteur pour différents braqueurs, casseur et autres truands. mais bientôt pour rendre service au mari de sa voisine, il va accepter un coup qui va mal tourner.
Le gros problème de Winding Refn c'est qu'il sait tenir une caméra, mais il ne sais pas donné de profondeur et de caractère a ses personnages. La ville de L.A. est absolument sublime, les couleurs sont chaudes et la photo est impeccable. Les premières minutes de Drive permettent de se mettre dans l'ambiance avec un personnage discret, peu bavard mais très efficace avec son volant. Les scènes de non-dialogues sont très efficace AU DEBUT! Seulement voila, une fois la première heure passé, le rythme devient bien trop long car ne se concentrant que sur les beaux plans et les ralentis. On ne sait pas trop ce qu'on regarde, et certains plans peuvent paraitre même inutile. Et a force de se focaliser sur ces éléments, il en oublie ses personnages, ils n'ont aucune profondeur et on se force a avoir un peu de sympathie pour s'attacher a eux et ainsi s'identifier a eux (exception faite pour Carey Mulligan).
Nicolas Winding Refn cumule les mêmes erreurs que l'ont trouve sur Bronson et Vahalla Rising: des plans de toute beauté, du symbolisme a chaque cadre, une esthétique aux petits oignons mais une action très (trop) lente, trop peu de dialogues et des personnages creux (cela dit Bronson était plus riche a ce niveau)