Le film Drive de Winding Refn fait étrangement pensé au "Solitaire" de Michael Mann avec James Caan. Un héro apparu d'on ne sait où, susceptible de disparaître sur un coup d'accélèrateur et surdoué dans son domaine d'activité quelque peu interlop. C'est à partir d'un certain encrage dans le réel par le biais de sa relation avec une jeune maman et de son petit garçon que naît l'humanité du héro. Humanité qui n'est pas celle qu'on attendait à priori. C'est là sans aucun doute la force du film, on n'aime pas forcément ce qu'on y découvre, et ce malaise déstabilise le spectateur pendant tout le film. Par ailleurs, que l'on ne s'y méprenne pas, on aurait pu croire que Drive était un thriller d'action intelligent avec un bon scénar, de bons acteurs et des méga bonnes scènes d'action comme par exemple Heat, Bullitt, Bourne Identity etc. Hé ben non, Drive va plus loin encore et du coup risque de décevoir pas mal de monde. On a ici un véritable film d'auteur avec oui des scènes de bagnoles mémorables tout comme une fusillade et quelques bastons mais à chaque fois le spectateur sera pris à contre pied et sera soit complètement hypnotisé (ce qui fût mon cas) soit irrémédiablement déçu.