"C'est dur d'être libre quand on est acheté et vendu sur le marché" - George

Un film qui atteint le statut du film culte. Deux californiens Wyatt et Billy font sauter la banque en revendant de la drogue. Ils achètent des motos et ont l'idée géniale de descendre à la Nouvelle Orléeans pour le carnaval.
Le vieux rêve américain, qui est encore le mien, bien enfouie dans ma boite crânienne.
Ils traversent des lieux mytiques, séjournent dans une communauté, ils croisent un avocat déçu qui sort de prison, ingurgitent des hallucinogènes dans un cimetière en compagnie de deux putes et finissent leur périple dans la violence.
Bah ça si c'est pas rock'n'roll, c'est pas autre chose !
Un film post 1967 qui renvoie de manière définitive le "flower power" et le "summer of love" au rang de l'utopie. Un film qui décrit une autre Amérique, underground et qui propose une alternative à la mythologie des années hippies. Cheveux longs et crasseux, casque de motos arborant le drapeau américain, et ce en pleine montée en puissance de la guerre au Viet-Nam.
Pendant tout le film, on y fume beaucoup de drogue - chose que l'on ne montre plus dans le cinéma américain ou alors de façons anecdotique et stéréotypées.
C'est aussi un film qui dénonce le conformisme, l'idée que les Etats Unis sont terrifiés par l'anticonformisme, l'étrange.
Un film encore considéré par le cinéma indépendant car lui-même en est un précurseur.
Réalisé par un Dennis Hopper au sommet de sa création déjantée, dans un rôle qui n'est pas de composition.
Film à petit budget, il est interprété par de jeunes acteurs débutants.
Résultat, un succès commercial qui lancera la carrière de Nicholson.
J'ai oublié l'argument définitif que ce film EST rock'n'roll, c'est la bande originale du film. Au menu des champions de la contre-culture : Jimi Hendrix, The Band, Steppenwolf, The Byrds, Electric Flag entre autre.

"Born to be wild" criait la chanson comme un truc qui me revient encore et encore.
Ramblinrose
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le 2 févr. 2011

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Ramblinrose

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