Ruby Sparks (Elle s’appelle Ruby, en français) est une comédie romantique totalement atypique qui mélange habilement fable philosophique et science-fiction (un peu comme 30 ans sinon rien, de sinistre mémoire… à la différence que tout sonne juste, ici). Et si le personnage d’un auteur surgissait dans la vie réelle et pouvait être influencé ou modifié par le seul pouvoir des mots et de l’écriture ? C’est le point de départ totalement improbable de ce Ruby Sparks : Calvin Weir-Fields, auteur à succès solitaire (et assez geek dans son apparence) en pleine crise existentielle donne ainsi naissance sans le vouloir à Ruby, la femme qu’il a imaginée en rêve. Calvin et Ruby (Paul Dano et Zoe Kazan, couple à la vie comme à l’écran) vont ainsi former un improbable couple dans la vie réelle. Mais très vite, la légèreté propre au genre fait place (parfois de manière un peu maladroite) à de nombreuses questions existentielles : le rapport entretenu entre un auteur et son personnage, entre le créateur et sa créature, l’idéalisation de l’autre dans le couple et l’impossibilité de tout pouvoir contrôler… Certes, le film n’est pas sans maladresses (on pense à la présentation un peu caricaturale de l’évolution des émotions de Ruby au gré des modifications apportées sur le papier par Calvin). De même, la fin « cliché » qui renvoie Calvin à une forme de déterminisme auto-maîtrisé était peut-être dispensable. Mais Ruby Sparks est au final une vraie découverte sous forme de fable philosophique qui se dissimule habilement derrière une comédie romantique légère et poétique portée par la pétillante Zoe Kazan et des seconds rôles de premier plan (Antonio Banderas et Annette Bening). A découvrir !
marchiavel
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le 1 oct. 2013

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