Quoi de plus diabolique que de paraître désincarné
Prends note, ami lecteur, du seul rire que j'eus au visionnage de ce film. Il est gras en plus. Tellement gras que je vais faire monter mon cholestérol et ce ne serait pas raisonnable. Jouer des clichés dans les clichés a fini par me désintéresser. Cela, c'était juste avant d'être écoeurer de voir un film sur la bonté de la l'âme dans un monde-funambule avec sa perche d'équilibriste, marchant sur le fil du bien et trébuchant sur le mal. Ecoeuré surtout de voir Hurley et Fraser sans âme dans un Ramis, cet auteur qui a donné à l'Amérique l'une de ses plus grandes comédies. L'amorce peu fine plaide coupable d'entrée et pour le reste du film. Jamais il ne nous est permis de nous dépêtrer de cet humour grossier qui use des généralités et des imprécisions pour en faire un moralisme judéo-chrétien. Et tout cela sert de prétexte pour un film à sketch qui aurait gagné s'il avait été au moins incarné.