Si tous les films entre potes pouvaient être aussi novateurs ! Comment voir un film d'épouvante comme avant lorsqu'on ouvre les portes du cinéma pour en ressortir pâle comme un frigo et avec des tas d'images monstrueuses qui se trémoussent dans la cervelle (qu'on est heureux de savoir au chaud dans sa boîte crânienne).
Le scénario est vraiment vu et revu de nos jours, il en est même devenu un cliché du film d'horreur :
"-Tiens Brenda ! Allons prendre des vacances entre amis !
- Oh oui John ! Mais où ?
-Dans une maison abandonnée au milieu d'une forêt de pins géants !
-D'accord ! J'appelle les amis !"
Evidemment il y a, dans cette maison reliée à la civilisation par un pont suspendu en bois mort, un objet quelconque auquel il ne faut surtout pas toucher parce qu'il ouvre les portes d'un enfer absolu (et que ça n'est même pas inscrit dans la notice...).
Mais pour l'époque, tout de même, les effets spéciaux sont à couper les tripes (avec une tronçonneuse bien sur) ! Même si la séquence finale nous fait sourire, nous jeunes habitués des bouses numériques, il ne faut pas négliger son originalité et l'effet potentiel qu'elle a pu avoir sur les spectateurs de son temps !
Il est tellement difficile de faire un film d'épouvante un peu gore digne d'être nommé "film d'horreur" dans le panorama que ce type de film représente de nos jours, qu'il serait bien hypocrite de critiquer anachroniquement Evil Dead.
On peut dire qu'il y a un pré et un post Evil Dead. Mais il faut s'intéresser de plus près à l'histoire de l'horreur au cinéma bien sur. Surtout lorsqu'on imagine une bande d'ami prendre du carton et des morceaux de viandes discounts pour aller se perdre au milieu des bois dans une cabane sombre pour... Euh.. Faire un film... Oui... Je crois.
Evil Dead a également permis à Sam Raimi de percer dans le monde du cinéma. Pour le Meilleur.;; Et pour le reste... Chacun est juge.