Expendables 2 : Unité spéciale par Monsieur P

"C'était mieux avant." "Vraiment? Tu penses ce que tu dis?" "Oui, c'était mieux avant." Stathamkickdanstaface c'étaitmieuxavant

Expandables 2 c'est LE film musclé des années 90 qui revient au cinéma. C'est pas prise de tête, c'est pas bien méchant, ça reprend le cocktail d'acteurs qui ont marqué le genre et ça pète de partout dans une ambiance mi botox, mi testostérone. Est-ce un mal? Non. C'est ce qu'on attendait, ce qu'on voulait de la part du deuxième opus. De la surenchère pure et dure. Bon, il est assez évident pour la communauté Hipster que "c'était mieux avant", quand on ne produisait que des films magnifiques avec une trame scénaristique inventive et que les acteurs étaient grandioses. Certes, pour le Hipster, l'avant-gardiste new age, à l'aise dans les Dock qu'il a piqué à son père, ce film n'est en rien comparable à Autant en Emporte le Vent (même s'il ignore encore la signification de la moitié des scènes du film). A cet ersatz d'intellectuel qui sait apprendre son cour par coeur afin de le débiter d'une traite avec la morgue et l'assurance qu'on lui connait bien, Stallone réplique tout en maquillage et en chirurgie faciale.

Le principe? On prend les mêmes, on ajoute ceux qui manquaient, on mixe sur fond de clichés et on obtient : BAOUM ! De l'explosion, de l'hémoglobine, du poil et de la référence grosse comme ta maman. C'est bon, c'est frais, c'est aussi délicat qu'un char d'assaut Die Hello Kitty point final. Un film du dimanche après midi comme on les aime, détendu d'la gâchette et hautement jouissif.

Comprenne qui pourra que le plaisir, d'autant plus coupable, n'a pas besoin de répondre à l'étiquette du film d'auteur. Hipsterc'étaitmieuxavant, je te salue.